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7 expos à voir pendant les vacances (et après)

Le mois de février voit démarrer plusieurs expositions dans les établissements culturels de la métropole. Suivez le guide !

« Cimarron » au château des ducs de Bretagne
« Cimarron » au château des ducs de Bretagne

« Cimarron » au château des ducs de Bretagne

« Cimarron est un terme espagnol pour désigner les esclaves fugitifs. Péjoratif à l’origine, il est devenu avec le temps un terme fort qui fait de la fuite un acte de résistance », explique Charles Fréger, qui poursuit son travail sur les mascarades, ces fêtes où les participants arborent masques, maquillage, costumes et accessoires. « De la Nouvelle-Orléans à Lima en passant par Bahia, j’ai visité 14 pays », explique le photographe, qui a rapporté de ce périple américain des images où se mêlent les cultures africaines, indigènes et coloniales, et où transparaît le souvenir de l’esclavage. Ici des liens et un masque de captif, là un fouet et des cauris (coquillages utilisés comme monnaie), des habits de « maître blanc » qui répondent aux corps dénudés oints d’huile de vidange… Les couleurs vives des costumes et des peintures contrastent étrangement avec cette symbolique. « La mascarade est plus que jamais ici territoire de mise en regard d’une communauté par une autre, espace où l’on rejoue, où l’on réinvente le rapport à l’oppresseur soit pour le mimer, soit pour l’inverser, toujours pour le subvertir », note le musée dans la présentation de l’exposition.
70 photographies sont accrochées dans le bâtiment des expositions au château des ducs de Bretagne, tandis que 6 autres font écho aux collections permanentes du musée. « Un musée d’histoire ne présente pas forcément de l’art contemporain, mais on s’est rendu compte de la résonance entre ce travail et les collections », note Krystel Gualdé, directrice scientifique de l’établissement culturel.

Comme un boomerang au Chronographe
Comme un boomerang au Chronographe

« Comme un boomerang » au Chronographe

Rouvert depuis le samedi 9 février, le centre d’interprétation archéologique métropolitain propose une nouvelle exposition temporaire en partenariat avec le Frac des Pays de la Loire. L’idée : questionner les liens entre pratiques artistiques et archéologiques. La vingtaine d’œuvres rapproche de manière inattendue des temps qui pourraient apparaître si éloignés. L’art ne s’embarrasse guère des fossés temporels e t« Comme un boomerang » est une invitation à les franchir !
Cette exposition d’art contemporain s’accompagne d’une proposition artistique de Blanche Daramir présentée au sein de l’exposition permanente « Ratiatum, ville romaine ». Explorant la question du statut des œuvres, elle propose aux visiteurs une relecture des objets antiques et de leur histoire. Ainsi, une dizaine d’installations, à la croisée du dessin, de la peinture et de la microsculpture, sont disséminées dans l’exposition. Ces œuvres contemporaines, inspirées de l’observation des formes du passé, dialoguent avec les objets antiques et ainsi deux temporalités entrent en connexion en un seul lieu.

« Héroïnes de la modernité » au Musée Jules-Verne
« Héroïnes de la modernité » au Musée Jules-Verne

« Héroïnes de la modernité » au Musée Jules-Verne

Rouvert après plusieurs mois de travaux, l’établissement interroge la place des femmes dans la vie et l’œuvre du grand écrivain nantais – et auteur français le plus traduit au monde. Sous-titrée « Voyages extraordinaires de femmes pas si ordinaires », l’exposition met à mal l’idée reçue d’un Jules Verne misogyne, dont les romans n’accorderaient pas de place aux femmes. Au contraire, des héroïnes intrépides, des exploratrices, des aventurières sont présentes en nombre dans ses récits à caractère historique, social, onirique ou comique. Audacieuses, courageuses, intelligentes et cultivées, elles manifestent une soif étonnante d’apprendre et partent à l’aventure aux quatre coins du globe. « Ces femmes se positionnent de manière avant-gardiste, hors d’une société du XIXe siècle rigide, qui réduit la femme à un statut mineur », résume Agnès Marcetteau, la directrice de l’établissement.
Sont également présentées dans l’exposition les femmes, bien réelles, qui ont compté pour l’écrivain : sa mère Sophie, ses sœurs ou encore son épouse Honorine. On croisera enfin les femmes inspirées par les personnages verniens, comme Nelly Bly, une journaliste américaine qui en 1889-90 a fait un tour du monde sur les pas de Phileas Fogg...

« Éloge de la sensibilité » au Musée d’arts de Nantes
« Éloge de la sensibilité » au Musée d’arts de Nantes

« Éloge de la sensibilité » au Musée d’arts de Nantes

Quand quatre musées bretons s’associent pour valoriser leurs collections de peinture française du 18e siècle, cela donne deux expositions exceptionnelles : « Éloge du sentiment » aux musée des Beaux-Arts de Rennes et « Éloge de la sensibilité » au Musée d’arts de Nantes, visible à partir du 15 février. Plus de 65 toiles en provenance de ces deux établissements, de Quimper et de Brest, sont accrochées dans le patio. Des portraits de Jean-Baptiste Greuze aux sensibles natures mortes de Jean-Baptiste Siméon Chardin, en passant par les paysages d’Hubert Robert et du chevalier Volaire, elles témoignent du changement d’approche que connaît la peinture au siècle des Lumières. « Au 17e siècle, les passions, en détournant l’homme du chemin de la raison et en le soumettant aux caprices du corps et du cœur, suscitent la défiance. Dans la seconde moitié du siècle des Lumières, la littérature et la peinture se font le reflet d’une nouvelle vision de l’homme et de son environnement, en revalorisant les affects. La sensibilité devient la qualité première de l’âme, qui permet à l’individu de ressentir librement le monde », explique l’équipe du musée.

« La Science a du goût » au Muséum
« La Science a du goût » au Muséum

« La Science a du goût » au Muséum

Cette exposition grand-public fait un focus sur les mécanismes du goût et des avancées scientifiques dans le domaine de la nutrition. Coproduite par l’INSERM et l’INRA, elle propose un parcours gourmand, ludique et interactif grâce à « Hector », un récepteur gustatif tout rouge qui n'a pas la langue dans sa poche ! Avec lui, de la bouche au cerveau, vous pourrez découvrir l'origine du goût, apprendre le fonctionnement des papilles gustatives et du cerveau, ainsi que l'équilibre alimentaire, la pyramide des aliments et les liens entre nutrition et santé. Le tout, à travers de nombreux panneaux, jeux, vidéos et outils pédagogiques…
Des animations sont proposées par les médiateurs du Muséum pour tester votre goût entre 14h30 et 17h. Et en libre service : un coin lecture sur la nutrition et le goût ainsi qu’un jeu de l’oie pour les 6-10 ans.

« Polygones » au Musée Dobrée
« Polygones » au Musée Dobrée

« Polygones » au Musée Dobrée

C’est la dernière occasion de visiter le site avant sa rénovation ! Artiste inclassable, Georges Rousse a pris possession de plusieurs pièces du palais pour les transformer en espace pictural et y construire des œuvres éphémères, qui trouvent leur aboutissement dans des photographies. « J’aime les bâtiments vides, les lieux abandonnés et j’interviens pour leur donner une forme différente, en étant inspiré par la littérature, le vécu, le quotidien... » explique George Rousse, tout juste revenu de Cochin en Inde où il a réalisé un travail similaire. À Nantes, l’artiste a utilisé « des formes géométriques simples dont la symbolique peut être facilement comprise » et qui donnent son nom à l’exposition. Le résultat ? Des pièces dont les perspectives ont radicalement changé, des couleurs vives qui éclatent sur les murs, des formes qui se jouent de notre perception et se révèlent à travers l’appareil photo… Une invitation à découvrir « un autre temps et un autre espace », souligne le Département, qui gère le site nantais.

Josephine Meckseper à la HAB Galerie
Josephine Meckseper à la HAB Galerie

Josephine Meckseper à la HAB Galerie (et bientôt au FRAC)

L’artiste allemande est invitée par le FRAC des Pays de la Loire pour sa première exposition personnelle dans une institution française, déclinée sur deux sites : la HAB Galerie à Nantes et le Frac à Carquefou. « Josephine Meckseper puise sa matière dans l’actualité, et s’intéresse particulièrement à la représentation et la rhétorique utilisés par les pouvoirs politiques comme économiques », indique le FRAC dans sa présentation de l’exposition. Elle a ainsi travaillé à des œuvres évoquant l’industrie pétrolière ou encore les suites du 11-Septembre. Les visiteurs pourront découvrir une partie de la production de l’artiste issue de ces 15 dernières années. Josephine Meckseper endosse également le rôle de commissaire en intégrant une vingtaine d’œuvres d’artistes dont une majorité de femmes : Becky Beaskey, Sherrie Levine, VALIE EXPORT, Lili Dujourie, Monica Bonvicini, Corita Kent, Karla Black…