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Un nouveau contrat de ville pour les quartiers populaires

ActualitésPublié le 06 décembre 2023

Le nouveau contrat de ville 2024/2030 est adopté par le Conseil municipal. Objectif : améliorer la vie quotidienne des habitantes et des habitants des quartiers populaires à Nantes.

Le centre de santé du Breil a ouvert ses portes en octobre 2023 © Nantes Métropole
Le centre de santé du Breil a ouvert ses portes en octobre 2023 © Nantes Métropole

Parmi les quatre communes signataires (Nantes, Orvault, Rezé et Saint-Herblain), Nantes est la principale concernée avec douze quartiers politique de la ville (QPV) et 43 000 habitants (13 % de la population nantaise). La Ville de Nantes poursuit et développe une dynamique déjà bien engagée à l’échelle municipale : dans la continuité du plan en direction des quartiers populaires adopté en février 2023, qui a permis d’identifier 11 actions prioritaires dans les quartiers. « Ce nouveau contrat de ville est décliné dans chaque quartier prioritaire nantais, suivant quatre grands enjeux, avec une mobilisation de l’ensemble des politiques publiques, pour agir en proximité et répondre durablement aux besoins des habitantes et habitants », souligne Bassem Asseh, premier adjoint en charge de la politique de la ville et de la proximité.

Quatre enjeux prioritaires

Des quartiers mobilisés pour l’emploi et l’activité économique
Si depuis plusieurs années les quartiers politique de la ville bénéficient d’une dynamique positive, compte tenu d’une situation de quasi plein emploi dans la métropole nantaise, avec un taux de chômage en recul depuis 2019, certaines personnes demeurent sans emploi parce qu’elles peinent à pousser les portes du Pôle emploi, de la mission locale ou de la Maison de l’Emploi (ATDEC). De plus, certaines personnes cumulent davantage de freins (précarité, santé, mode de garde, mobilité, etc.) et nécessitent un accompagnement au long cours.
Il est proposé, pour lever les freins à l’emploi et faire changer de regard les entreprises sur les habitants des quartiers populaires et les inciter à recruter et à s’y installer : « une meilleure coordination des acteurs économiques, des dispositifs et le développement de nouveaux partenariats entre institutions, service public de l’emploi et associations pour mieux toucher les publics (avec une attention portée aux femmes, jeunes et au public allophone). Et favoriser ainsi les rencontres entre les habitants des quartiers et les employeurs (entreprises, structures d’insertion par l’activité économique, etc.) » explique la collectivité.

Des quartiers « du lien et des émancipations »
En cette période de sortie de crise sanitaire, marquée par l’inflation, il est nécessaire d’accompagner les plus fragiles et de créer les conditions pour que chacune et chacun se sente légitime à agir, soit autonome et trouve sa place dans le quartier. L’objectif est d’agir pour : « garantir une égalité réelle, changer l’image des quartiers et agir pour lutter contre les discriminations notamment en matière d’accès à l’emploi », assure Bassem Asseh. C’est assurer aux habitants des quartiers populaires un accès réel à leurs droits, comme les habitants des autres quartiers et veiller au maintien de services publics en proximité, avec des accueils physiques. Cela s’incarne notamment et se renforcera avec les pôles d’équipements publics (Nantes Nord, Bottière Pin Sec), les services municipaux (Clos Toreau, Bellevue), les Espaces France Services et avec le renforcement des Espaces de développement social et des services de l’État.


Des quartiers en transitions
L’enjeu des transitions est important et au cœur des quartiers populaires. Les objectifs de ce contrat de ville sont multiples : il s’agit d’engager une transition écologique populaire et solidaire pour améliorer leur quotidien et construire des réponses sur les champs de l’alimentation, de la gestion des déchets, des pratiques de mobilité douce, de l’accès au numérique ou de la préservation de la santé. D’anticiper le vieillissement de la population par une adaptation des logements, l’accompagnement de la mobilité résidentielle des personnes âgées ou le développement d’une offre de services. Autre objectif : répondre aux besoins en matière de santé, avec une attention portée à la santé mentale, un renforcement de l’offre de soins en proximité et le développement d’actions de prévention et médiation en santé.
Enfin, c’est lutter contre les fractures numériques avec notamment un accompagnement aux e-démarches, l’aide à l’équipement et l’accompagnement pour la prise en main des outils informatiques et des familles dont les enfants sont scolarisés ou en études.

Des quartiers plus sûrs et tranquilles
Si 75 % des habitants jugent leur quartier agréable, 38 % d’entre eux estiment être exposés à des problématiques d’insécurité, principalement en lien avec le deal (contre 9 % en dehors de ces quartiers). Ces situations ont de vraies répercussions sur le quotidien des habitants et des professionnels des quartiers. C’est pourquoi il est important d’agir pour : apaiser le quotidien des habitants, de leur logement à l’espace public en mobilisant les moyens de Police et de justice d’État et en travaillant de manière coordonnée (État, villes, bailleurs, associations) avec une continuité entre les actions de prévention, de sécurité et de justice. Autre action : renforcer la chaîne de prévention et des liens avec les jeunes en risque de décrochage, et développer les échanges et les liens police/habitants sur le sujet de la sécurité.

 

 

Pratique

Pour en savoir plus sur l’action de la Ville dans les quartiers populaires :
metropole.nantes.fr