Les noms des futures stations de tramway apparaissent déjà sur les documents techniques et les plans liés à la concertation : « Mémorial », « Parc des Chantiers », « Estuaire », « CHU », « Béghin-Say », « Victor-Hugo », « Mangin », « Île de Nantes », « Basse-Île ». Mais sont-ils déjà gravés dans le marbre, alors que la concertation bat son plein et se poursuit jusqu’à fin janvier ? Guillaume Batard, chef de projet à la Semitan, apporte quelques éclaircissements…
« Les noms des nouvelles stations ne sont pas encore définitifs, souligne-t-il. Pour le moment, ils ont juste été proposés par l’équipe technique. Même s’ils apparaissent dans la concertation actuelle, ils ont bien le temps de changer d’ici la mise en service... » Le nom des des stations est en général choisi en tenant compte des éléments environnants (usines, lieux, rue perpendiculaire...) « et en cherchant à éviter d’avoir deux arrêts du même nom sur le réseau nantais ».
Ainsi, les noms temporaires de certains arrêts (« Estuaire », « CHU », « Victor-Hugo », « Mangin », « Basse-Île » et « Île de Nantes ») sont assez génériques, et s’inspirent effectivement de bâtiments alentour, de rues, de places ou de quartiers qu’ils traverseront. D’autres sont empreints d’une histoire locale forte : c’est le cas pour « Mémorial », « Parc des Chantiers » et « Béghin-Say ».
Focus sur trois stations
Station « Mémorial » : sur la ligne 6, la station « Mémorial » est tout naturellement l’héritière du Mémorial de l’abolition de l’esclavage conçu par Krzysztof Wodiczko et Julian Bonder et situé sur le quai de la Fosse. Inauguré en 2012, il a été construit en hommage aux victimes de la traite négrière et de l’esclavage. Symbole de la vocation maritime de Nantes, ce lieu du souvenir compte, au sol, 2 000 plaques de verre portant le nom des bateaux négriers partis de Nantes. Sous l’esplanade, un passage méditatif de 90 mètres où sont inscrites les paroles de ceux et celles qui se sont insurgés contre l’esclavage à toutes les époques, à travers le monde invite au recueillement.
Station « Parc des Chantiers » : sur le tracé des lignes 6 et 7, après le passage du pont Anne-de-Bretagne, le nom de la station « Parc des Chantiers » découle d’un lieu emblématique de l’histoire nantaise. Là, après l’arrêt des activités industrielles en 1987, 13 hectares hier dédiés à la construction navale ont été reconvertis en 2007 en secteur paysager dédié au public. Une forte identité industrielle et portuaire marque cet espace unique.
Station « Béghin-Say » : la future ligne 8 cheminera le long du boulevard Bénoni-Goullin, le long de l’ancienne raffinerie Béghin-Say, la « boîte à sucre » construite en 1937. L’architecture de ce bâtiment se remarque de loin : le bâtiment de sept étages, composé de deux grandes halles en béton et d’une cheminée de plus de 40 mètres, a été repeint en bleu en 1991. À l’origine, la partie raffinerie était complétée par une papeterie qui fournissait le papier de conditionnement. L’usine appartient aujourd’hui au groupe Tereos, qui a recentré son activité, depuis 2009, sur le conditionnement.
La concertation sur les trois futures lignes de tramway est toujours sur les rails et vous avez jusqu’au 24 janvier pour y participer. Pour tout savoir et pour contribuer, vous pouvez vous rendre sur la plateforme dédiée.