Pont Anne-de-Bretagne : carnet de voyage d'une charpente hors norme
À Nantes Sud, une asso pour faire son cinéma
Publié le 26 nov. 2025
Dernière mise à jour 27 nov. 2025
Basée à Nantes Sud dans la maison de quartier des Confluences, l’association Quartier visionnaire production s’est donné pour but de démocratiser la création audiovisuelle. Son premier court-métrage sort en janvier prochain.
Amis d’enfance, Landry et Amine partagent la passion des images. Master d’école de commerce en poche, Landry a étudié le cinéma à Paris pendant deux ans. Amine est ingénieur et a découvert en voyageant l’amour de la photographie, qui permet de « jouer avec les lumières et les émotions
». Yliès, habitant du Clos-Toreau, ingénieur en informatique « passionné d’art et de culture
», les a rejoint dans un projet un peu fou : devenir producteurs de films. « C’est parti de quelques rigolades, et puis c’est devenu sérieux
», racontent-ils. Sérieux au point de se réunir en une association, Quartier visionnaire production (QVP), et de réaliser ensemble un premier court-métrage, Dernier coup, « une histoire entre un grand et un petit frère
». Lieux de tournage : Carquefou et surtout Nantes, dans le stade Michel-Lecointre, quai de la Fosse… « Nous voulions raconter une histoire, mais aussi mettre en valeur la ville et des professionnels locaux, comédiens ou techniciens.
»
Neuf mois de gestation
Si l’idée leur trottait dans la tête depuis longtemps, sa concrétisation s’est faite en accéléré : entre le démarrage en mars 2025, avec l’écriture d’un scénario par Landry, à l’avant-première prévue le 23 janvier 2026, neuf mois seulement ! « On a fait jouer nos contacts pour trouver une vingtaine de techniciens : droniste, ingénieur son, monteur, photo, mise en scène… et six comédiens principaux entourés de figurants
», dit Landry. « On a essayé d’être le plus pros possible, on a même organisé un petit casting à la Maison des confluences. Pour moi, le monde du cinéma, c’est très opaque. J’ai découvert à mesure
», ajoute Yliès.
« Une expérience humaine riche »
Autofinancé dans un premier temps, « pour aller vite et être dans les temps pour participer à des festivals
», le projet a reçu un coup de pouce du Comité local d’aide aux projets (Clap) de la Ville de Nantes : « On a même eu les félicitations du jury !
». Matériel personnel ou emprunté, débrouille… Pour un budget de 15 000 €, le collectif annonce un film de 27 minutes « qui a l’air d’avoir demandé de gros moyens !
» Et l’aventure a « créé des liens entre des personnes de divers horizons entre lesquelles le projet a créé une synergie, et qui ont vécu ensemble une expérience humaine riche
».
« On veut semer des graines... »
Car, pour les trois complices, « l’art permet de se réunir, de faire passer un message, de partager sa vision
». Encore faut-il avoir les codes, les clés. Pour cela, QVP, basée dans la maison de quartier des Confluences, s’est donné pour but de rendre la création audiovisuelle accessible au plus grand nombre, notamment dans les quartiers populaires, en organisant des ateliers d’écriture de scénarios, par exemple, ou « en encadrant les projets de jeunes qui n’ont pas forcément accès à ce genre d’activité et qui ont envie de tourner des web-séries, des courts-métrages, des podcasts… On veut semer des graines, faire naître des vocations… apporter notre pierre à l’édifice
».
Dernier coup est en piste pour participer à huit festivals de courts-métrages, dont Premiers plans à Angers : « Nous voulons avoir, déjà, le retour de professionnels . Si nous remportons des prix, cela nous permettra de financer d’autres projets.
»
Infos pratiques
- Quartier visionnaire production est sur Instagram.
- Contact : landry.ndongom@icloud.com