L’ALPCM, le club de basket qui monte

Publié le 14 nov. 2025

Dernière mise à jour 18 nov. 2025

L’ALPCM (Amicale laïque Port-Communeau Moulin), le club de basket du quartier du Coudray, s’est hissé en Nationale 1 féminine (3e division) au terme de la saison 2024-2025, soit le plus haut niveau féminin représenté à Nantes actuellement. On vous emmène découvrir cette association sportive.

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    L'ALPCM est le club de basket féminin nantais qui évolue au plus haut niveau national. © Ludovic Failler

« Il y a dix ans, on comptait 240 licenciés. Depuis lors, on en a gagné 200 de plus. » Christophe Courtabessis, le président de l’ALPCM, mesure l’enthousiasme suscité par le club de basket du quartier du Coudray. Le samedi 19 avril 2025, le gymnase Gaston-Turpin fait salle comble pour l’ultime match à domicile de l’équipe féminine de N2F, toujours invaincue dans la poule C du championnat. La montée a déjà été acquise début mars face à l’AL Coquelles. Et les adversaires du jour, l’Association calaisienne de loisir pour l’activité basket (ACLPAB), sont à la peine face à la défense haute des Nantaises en Jaune et Noir.

Déluge d’applaudissements à Gaston-Turpin

La rencontre prend des allures de fête. « On se croirait en NBA », s’amuse un supporter lorsque les cheerleaders haranguent la foule à la fin du premier quart-temps. À la moitié du deuxième acte, les Nantaises se relâchent. L’entraîneur Johann Beauné pose un temps mort pour remobiliser ses troupes pénalisées par le faux rythme imposé par Calais. Malgré un score de 33-19 à la pause, certains supporters réclament du beau jeu. « On est suffisant », peste un connaisseur agacé. Les Nantaises maîtrisent, sans éclat. Dans le quatrième quart, l’écart est de vingt points. Agathe Demars contre un tir calaisien. Un déluge d’applaudissement s’abat sur Gaston-Turpin. La capitaine tire sa révérence sportive ce soir-là. Les travées scandent son nom. 

La rencontre s’achève sur le score de 67-45 et les applaudissements nourris du public. Pour célébrer cette vingt-et-unième victoire en vingt-et-un matches, les joueuses se réunissent au centre du terrain. Elles saluent le public et initient un clapping. « C’est toujours particulier un dernier match à domicile, commente Aurélie Martin, la numéro 6 de l’équipe. D’autant que c’est le dernier au sein de l’équipe 1 pour beaucoup de filles, puisqu’il va y avoir du nouveau dans l’effectif. » La joueuse se retire provisoirement des parquets en raison d’une opération. 
 

« Respecter notre ADN de club familial »

« D’autres partent poursuivre leurs études ou leur parcours professionnel loin de Nantes », éclaire Johann Beauné, le regard porté sur la Nationale féminine 1. Son projet : « Se battre avec nos armes en essayant de respecter notre ADN. Celui d’un club de quartier familial dont les joueuses travaillent ou sont étudiantes. »

Autour de l’ALPCM, gravitent des passionnés. Ils se retrouvent pour encourager l’équipe féminine installée au sommet du basket nantais. « Plein d’énergies diverses et variées convergent vers le club », observe le président Christophe Couratbessis. Lui, le transfuge angevin, a rejoint l’association sportive il y a dix ans en y inscrivant ses enfants. « Puis j’ai été happé par les vétérans. » L’ALPCM décline le basket sous toutes ses formes. « De la compétition, du loisir, du basket santé et du basket inclusif », liste le président du club nantais. Pour le haut niveau, « il bénéficie du travail de ses prédécesseurs : le CSP Rezé, les Déferlantes, notamment, estime Johann Beauné. Charge à nous de perdurer à ce niveau et de former des jeunes. »
 

Le premier club féminin de Nantes prend la lumière

Gravir les échelons n’est pas sans risque pour un club. « Le passage de la N2 à la N1, c’est aller chercher 50 000 à 60 000 euros de plus, estime Christophe Courtabessis. Et il n’est pas sain de dépendre uniquement des subventions. » Le club s’appuie sur ses soutiens et ses partenaires. « Nous gagnons en visibilité en étant le premier club féminin de Nantes, résume le président. Et on nous encourage à continuer dans cette voie. »  Il faut également composer avec les limites en dépit du soutien indéfectible de la Ville. « Autour de nous, la densité de basket est énorme avec Saint-Ro, la Similienne, le Breil ou la Beaujoire. Ça peut devenir un casse-tête pour obtenir des créneaux dans les salles. » En plus du Coudray, la salle historique du club, « on joue dans sept salles différentes ».  

Au terme de la saison régulière 2024-2025, l’ALPCM a perdu la finale du Final Four de N2F face à Montferrand (55-68), le 18 mai 2025, à Pessac (Gironde). Faute d’avoir décroché une bannière de plus à accrocher dans la salle du Coudray face à la fresque qui retrace les 76 ans du club, l’équipe fanion occupe actuellement la 2e place de la poule B de N1F (deux victoires, une défaite).