« On va voir les vaches » limousines bio de Florian Brossard ?

Publié le 18 nov. 2025

Dernière mise à jour 18 nov. 2025

Jeune éleveur bio passionné, Florian Brossard prend soin de ses 75 vaches de race limousine dans son exploitation de Bouguenais. Un élevage de famille qu’il a repris à 21 ans et pour lequel il a des projets.

  • L'éleveur Florian Brossard dans un champ, avec ses vaches de race limousine.
    Chez les Brossard, on est éleveur de père en fils. Florian, 21 ans, a pris la relève en 2022. « Petit, la ferme était mon terrain de jeu. Dès la 3e, j’avais envie de ce métier. » © Capucine Girard-Colombier

La ferme de Florian Brossard est une histoire de famille. Son grand-père était éleveur de vaches limousines, son père a pris la relève, le fils a su très tôt qu’il voulait poursuivre l’aventure. « La ferme était mon terrain de jeu petit, dès la 3e, j’avais envie de ce métier donc je suis parti faire un lycée agricole et j’ai repris l’exploitation en 2022 », raconte-t-il. Il élève aujourd’hui 75 vaches à Bouguenais, pas très loin de l’aéroport. « Mon père est passé en bio en 2017, je continue pour des questions environnementales et de bien-être animal. En bio, on n’utilise pas de pesticides, les vaches doivent être dehors pendant plus de 6 mois et on ne leur donne pas de médicaments sauf urgence », explique le jeune éleveur de 25 ans.

Une exploitation en circuit fermé

Contrairement à son père qui travaillait à la ferme en même temps que chez Airbus, Florian Brossard a décidé d’être à temps plein avec ses vaches. Il a augmenté le cheptel et le nombre d’hectares, passant de 80 à 130. « Je divise les parcelles de pâturage en trois, je fais tourner les vaches dessus pour que l’herbe ait le temps de repousser, qu’elles aient toujours de l’herbe fraîche et ainsi avoir moins recours au foin. Sur le reste, je cultive des céréales et du foin pour le complément et l’hiver afin d’être en circuit fermé », précise Florian Brossard.

 

Le jeune éleveur a également construit un nouveau bâtiment pour accueillir les vaches plus confortablement l’hiver et donner un coup de neuf à une exploitation vieillissante. Il prend soin des haies qui entourent ses champs pour offrir de l’ombre à ses bêtes les mois d’été. Il vend ses limousines à des marchands de bêtes comme Charal et abat 6 à 7 vaches par an pour vendre directement à la ferme auprès de ses habitués. Il adhère au projet Aalvie d’abattoir de proximité et à la ferme. « J’espère que ça va aller au bout parce que je pourrai abattre mes bêtes ici, les accompagner jusqu’au bout en leur évitant du stress », indique-t-il.

Un métier passion

« J’aime les animaux bien sûr, être dehors mais aussi la diversité de ce métier où il faut être mécano, véto, maçon en plus d’être éleveur », ajoute Florian Brossard. S’il est passionné, il n’a pas non plus envie de se tuer à la tâche. Il part en vacances tous les ans, laissant la ferme aux soins de son père et/ou de la famille voisine ou d’un service de remplacement payant. Il a installé des caméras dans son nouveau bâtiment pour observer ses vaches sur son téléphone en période de vélage, afin d’éviter de se relever la nuit pour vérifier qu’un veau n’est pas en train de naître.

 

Pour réaliser tout ça, l’éleveur a reçu l’aide complémentaire au revenu pour les jeunes agriculteurs de la PAC, l’aide à l’installation de la Métropole et une aide du Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles sur le volet bien-être animal. Florian Brossard a d’autres projets, d’abord finir de remettre la ferme « au propre », puis développer davantage la vente directe, et pourquoi pas acheter un camion et faire les marchés. Enfin, garder les mâles pour les engraisser et les vendre, et cultiver davantage de céréales afin d’éviter d’acheter les années difficiles.

Pratique

Ferme Brossard
88 chemin des basses brandes, à Bouguenais.

Pour être informé des ventes directes à la ferme : sceabrossard44@gmail.com.

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