Premier giratoire à la hollandaise à Nantes : comment ça marche ?

Publié le 10 déc. 2025

Dernière mise à jour 10 déc. 2025

Situé place du Commandant-Cousteau dans le quartier Bottière-Chénaie, l’aménagement offre plus de sécurité et de lisibilité aux cyclistes.

De quoi parle-t-on ?

  • Le giratoire à la hollandaise octroie la priorité à celles et ceux qui utilisent le mode de déplacement le plus fragile : les piétons, puis les vélos. © Marc Roger

Par rapport au rond-point classique, le giratoire à la hollandaise est ceinturé d’une piste cyclable à double sens, séparée de la circulation générale. Elle est matérialisée par un enrobé clair et un marquage au sol spécifique. L’idée : permettre une meilleure cohabitation entre les modes de déplacement, puisque cyclistes et automobilistes ont chacun leur espace dédié. Les traversées piétonnes, placées avant les pistes cyclables, offrent aux piétons priorité et sécurité. Tous les modes de déplacement bénéficient d’une meilleure visibilité générale.

Comment ça marche ?

Retenez cette idée simple : les vélos sont prioritaires, qu’ils arrivent de la gauche ou de la droite. Pour emprunter le rond-point, les automobilistes doivent d’abord leur céder le passage. Ils peuvent ensuite s’engager sur la voie intérieure. Ils doivent aussi céder la priorité au moment de ressortir du giratoire. Plus que jamais, l’usage du clignotant est recommandé ! « Rennes a mis en place plusieurs giratoires à la hollandaise, et les retours d’expérience des cyclistes et des automobilistes sont très bons, une fois passée la phase d’adaptation », observe Stéphane Ourdouillie, au département des mobilités de Nantes Métropole. Autres villes ayant adopté au moins un tel aménagement : Caen, Vannes, Clermont-Ferrand.

Pourquoi ce giratoire ?

Sa mise en service conclut un chantier qui se sera étiré sur plus d’un an : l’aménagement de l’axe vélo Gare SNCF-Bottière-Chénaie, soit 3,5 km d’axe cyclable lisible, continu et sécurisé. Le premier giratoire à la hollandaise est situé à son extrémité nord-ouest, au carrefour de la rue de Sainte-Luce, du mail Haroun-Tazieff et de la rue de la Haluchère. « Chaque jour passent ici environ 15 000 véhicules, un chronobus et bientôt le busway, des poids-lourds… Pour les vélos, c’était un carrefour anxiogène et accidentogène », souligne le technicien. À proximité immédiate de la place du Commandant-Cousteau se trouvent par ailleurs la médiathèque Floresca-Guépin, une école, des commerces de proximité et le marché, et de nombreux logements.