À la Bottière, le café associatif tisse des liens

Entre la boulangerie et la boucherie, un petit café aux murs clairs accueille les habitants de la Bottière depuis le 9 septembre. On vient y prendre une boisson à prix doux - 50 centimes d’euros - et faire un brin de causette avec les bénévoles ou ses voisins. Deux permanences sont proposées pour l’ouverture : le jeudi de 7h30 à 12h et le vendredi de 9h à 12h. « Il manquait un lieu de partage dans le quartier, observe Lynda, habitante et salariée de l’association Beau-Tiers-Lieu. Ici, on se rencontre et on s’entraide. Ce matin, une bénévole aide une dame âgée isolée à prendre des rendez-vous médicaux. »

« Un lieu ouvert à tous » 

Le café est la première pierre du Beau-Tiers-Lieu qui conjuguera réemploi, alimentation, santé et culture. Son ouverture est attendue pour 2026. « Le projet est né de la volonté des habitants de créer une animation dans le quartier avec le vivre ensemble et l’alimentation comme priorités, indique Jean-Marc, co-président de l’association Beau-Tiers-Lieu. Nous avons tenu modestement le café dans la ressourcerie Stations Services en attendant que le local soit réhabilité par Nantes Métropole. » Le mobilier en bois clair - tables, chaises, bar - vient d’une vente éphémère organisée en juin par le Grand T. « Tout est issu de la récupération. Côté alimentation, le café est acheté en vrac et nous travaillons avec l’association Détournement libre de consommables qui récupère des invendus dans les magasins. Nous avons la volonté de participer à la transition écologique avec un volet éducatif. »

Le café s’équipera prochainement d’une cuisine pour proposer une restauration, « sans faire concurrence aux commerçants », et les horaires d’ouverture devraient s’élargir avec l’arrivée de nouveaux bénévoles. Le lieu pourra accueillir les parents et leurs enfants sur le chemin du retour de l’école et les étudiants voisins le midi. « Nous souhaitons qu’il y ait une mixité sociale avec des gens de tous les âges et de tous les milieux, souligne Jean-Marc. Les habitants peuvent tenir le café et proposer des soirées à thème. Les associations peuvent également l’investir pour leurs activités. L’idée, c’est que les gens du quartier s’emparent du lieu. »