À 70 ans et plus, ils gardent la forme grâce à l’ALPCM

« On commence par un échauffement articulaire et musculaire. » Pauline Diouris-Castelot, 28 ans, invite les participants à se regrouper au centre du terrain. Ce mardi 30 septembre, dans la salle du Coudray, quartier Tortière à Nantes, les sportifs débutent une séance de basket santé.  « Nous sommes entre dix et douze par entraînement, précise Serge, un fringant septuagénaire à lunettes. Il y a une superbe ambiance dans le groupe. » Et Chantal d’ajouter : « On travaille beaucoup, mais on rit encore plus. » 

Jacques, retardataire ce matin-là, essuie quelques railleries sur sa ponctualité. « Je viens à vélo. J’habite à proximité. Et quand il y a de la place, je participe aussi à la séance du samedi matin », détaille-t-il tandis que les autres se dégourdissent les jambes. « Allez, on passe aux squats pour chauffer les cuisses », indique l’animatrice à son groupe principalement constitué de septuagénaires.

« Chaque séance est adaptée » 

Depuis 2017, l’ALPCM propose du basket santé. « Ça s’adresse plutôt aux seniors, résume Christophe Courtabessis, le président du club. Il s’agit de gens qui ont besoin de bouger, par exemple à la suite d’une opération. » Les deux sessions hebdomadaires sont supervisées par Pauline Diouris-Castelot. En tout, l’encadrante accompagne près de 25 personnes à une pratique ludique et modérée du sport collectif. 

« Chaque séance est adaptée », apprécie Hélène. On y ménage les organismes et on compose avec les éventuelles fragilités. Les participants y travaillent les fondamentaux du basket tout en entretenant leurs capacités physiques. « Attendez bien que votre partenaire vous regarde pour faire la passe », recommande Pauline avant de les inviter à corser l’exercice : « Maintenant, on poursuit en équilibre sur un pied. »

Christine, Bernard, Daniel et leurs camarades de jeu enchaînent les ateliers : du tir, du gainage et du dribble. Par exemple, les participants améliorent leur dextérité en conduisant le ballon de basket d’une main et en jonglant avec une balle de tennis de l’autre. Répartis en équipes, les basketteurs s’affrontent sur des jeux d’adresse et de réactivité. Autant d’occasions de chambrer les adversaires. « Ils sont essoufflés », charrie Christine au terme d’une opposition. L’excitation retombe avec les étirements. Quelques applaudissements viennent clore la session d’une heure. 

Certains sont fidèles au basket santé depuis sa création en novembre 2017. D’autres l’ont rejoint en cours de route, par le bouche-à-oreille, sur la recommandation d’une mutuelle ou de l’association des séniors nantais Orpan. « Je suis arrivé de Paris, il y a cinq ans, retrace Roger. J’ai croisé un entraîneur avec un sac de ballons. Et il m’a orienté ici. » 

« Ouvert à tous, avec ou sans pathologie »

« Si ça marche aussi bien, c’est grâce à Pauline », salue Serge. « Une coach extraordinaire, abonde Hélène. Elle est à l’écoute de chacun. » « Elle nous a vus évoluer. Et elle est encourageante », remercie Chantal. Le groupe du mardi matin s’est soudé autour de celle qui évoluait au poste d’arrière dans l’équipe fanion de l’ALPCM jusqu’en 2023. « C’est ouvert à tous, avec ou sans pathologie, précise Pauline Diouris-Castelot. Sur la prescription d’un médecin, en raison de mon diplôme en éducation physique adaptée (et la labellisation du club au basket santé), les séances peuvent être remboursées par la mutuelle. »

Les sessions sont limitées à douze participants. « Au-delà, il me serait plus difficile de les corriger, de les aider au niveau du renforcement musculaire et de l’équilibre », explique l’animatrice. Les créneaux sont complets, victimes de leur succès.  
« Si l’on ne faisait que de la gym, je ne serais jamais venu. Là, il y a la dimension ludique du basket », appuie Daniel avec l’approbation de ses camarades. Les membres prolongent parfois le plaisir autour d’un petit-déjeuner en commun. Et une partie d’entre eux vont supporter l’équipe 1 de l’ALPCM  aujourd’hui au sommet du basket féminin nantais.