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5 choses à savoir sur les cimetières nantais

ActualitésPublié le 21 octobre 2019

À l'occasion de la Toussaint, redécouvrez ces lieux de mémoire qui ces dernières années se sont adaptés aux évolutions et aux attentes en termes de pratiques funéraires.

Créé en 1793, le cimetière Miséricorde, « Le Père-Lachaise nantais » est un patrimoine préservé.
Créé en 1793, le cimetière Miséricorde, « Le Père-Lachaise nantais » est un patrimoine préservé.

1/ 15 cimetières à Nantes

Quinze lieux d'inhumation : une particularité nantaise.
« Le 19e siècle est marqué par l’échec des tentatives faites pour créer, en conformité avec le décret du 12 juin 1804, un cimetière général en périphérie urbaine et à distance des habitations, d’où d’incessantes et problématiques extensions des cimetières existants, de plus en plus incrustés dans le tissu urbain » relate André Péron. L’ouverture de celui de Saint-Joseph-de-Porterie, en 1846, et de ceux de Sainte-Anne, en 1849 et 1898, est liée à la création de nouvelles paroisses. Les deux cimetières de Doulon et les trois de Chantenay intègrent l’espace communal nantais lors de l’annexion de ces communes en 1908. Dans l’entre-deux-guerres, deux nouveaux cimetières sont créés au nord de la ville : celui de la Chauvinière en 1934 et celui du Pont du Cens en 1936.
La suppression, en 1980, des concessions à perpétuité au profit de concessions temporaires et surtout l’installation en 1989 d’un crématorium dans le cimetière-parc d’environ 50 hectares, ouvert en 1979 au nord de la ville, règlent l’épineux problème des espaces disponibles. Face à des villes comme Rennes ou Angers qui disposent de trois cimetières, « Nantes affiche sa singularité avec ses quinze lieux d’inhumation, dont deux des plus grands – la Bouteillerie et Miséricorde, en quelque sorte le Père Lachaise nantais – sont toujours implantés au cœur même de la ville.»
Sources : Dictionnaire de Nantes & Nantes Patrimonia

2/ Des registres numérisés

Plus de 404 000 noms apparaissent aux registres des inhumations numérisés.
Les registres de 13 cimetières nantais de 1867 à 2006 ont été numérisés par les Archives municipales de Nantes. Cette base de données contient plus de 404 000 noms. Les données relatives aux inhumations de plus de 50 ans sont librement consultables sur le site des Archives municipales de Nantes. Via un moteur de recherche, généalogistes, historiens, notaires et curieux peuvent trouver de nombreuses informations telles que les dates de décès et d'inhumation, le lieu d'inhumation, l'âge et le domicile du défunt…
La recherche peut se faire sur quatre critères : nom, prénom, année d’inhumation, cimetière. La saisie d’un nom ou d’une partie de nom est obligatoire. La recherche peut être précisée en ajoutant un prénom, un cimetière et une année ou une période d’inhumation.

3/ Un patrimoine préservé

Les cimetières nantais possèdent des pépites patrimoniales
À Nantes, leg de son histoire, les 15 cimetières constituent aussi un patrimoine à préserver et valoriser. Là également, la collectivité intervient. La Chauvinière, où sont inhumées la quasi totalité des victimes civiles des bombardements sanglants de septembre 1943, a été totalement rénovée.

La Bouteillerie retrouve un aspect végétal avec l’apparition de vignes et devient un lieu de promenade avec par exemple une « Gisante en fleurs » conçue par la céramiste Gaëlle Le Guillou. C’est là que repose en paix Serge Danot (1931-1990), le créateur de Pollux et du célèbre « Manège Enchanté ».

Miséricorde, le « Père-Lachaise » nantais, a également de nouveaux atours.   Créé en 1793, il s'étend sur 9 hectares au cœur de la ville. Depuis 2012, il a bénéficié d'une remise en état progressive. Les murs d'enceinte ont été confortés, un ancien accès restauré. Le service des espaces verts l’a végétalisé pour une gestion plus écologique : semis de 4 000 m2 de gazon sur les allées de sable et tombes abandonnées, remplacement des tilleuls malades, installation de vivaces à leurs pieds. Le patrimoine funéraire unique de ce cimetière historique se dévoile aussi. La direction du Patrimoine et de l'Archéologie a rénové plusieurs monuments funéraires de personnalités : la tombe de l'architecte Joseph-Fleury Chenantais, celle de Désiré Colombe, fondateur de la Bourse du Travail, de l'inventeur Philippe Gengembre, du sculpteur Amédée Ménart ou encore d'Alexandre Fourny, l'un des 50 otages. La Fondation du Patrimoine soutient la Ville sur la restauration de certaines œuvres comme la Colonne de 1830. Le monument rend hommage aux 10 manifestants nantais tombés le 30 juillet 1830 sous les balles des soldats. Ils s'étaient opposés aux arrestations la veille, de manifestants contestant le régime de Charles X, sa réforme électorale autoritaire et la suspension de la liberté de la presse. La tombe d'Eugène Livet, fondateur de l'enseignement technique, a également été restaurée.

4/ Plus de crémations à Nantes qu’en France

Un Nantais sur deux choisit cette pratique funéraire
À Nantes, et plus globalement en France, la crémation est une pratique funéraire de plus en plus fréquente. En effet, le taux de crémation est d’environ 30 % au niveau national et atteint près de 50 % à Nantes.

La collectivité a pris en compte cette évolution avec la création ces dernières années de nouveaux sites cinéraires pour accueillir les urnes ou disperser les cendres des défunts à Saint-Martin Nouveau (à Chantenay), à Toutes-Aides (Doulon) et au cimetière-Parc, à Nantes Nord. À Miséricorde et à la Bouteillerie, les espaces cinéraires ont été étendus. Pour faire face à la saturation du crématorium du cimetière-parc, Nantes Métropole en a implanté un second dans le sud-Loire, à Saint-Jean-de-Boiseau.

5 / La compétence funéraire de la métropole

Nantes Métropole compte parmi ses compétences celle dédiée au domaine funéraire, partagée avec les communes.

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