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Arbre aux hérons : Johanna Rolland décide de mettre un terme au projet

Actualités Publié le 15 septembre 2022

L’Arbre aux hérons ne verra finalement pas le jour. Un récent avis définitif de l’État sur les modalités de réalisation et d’acquisition de la structure, qui vient s’ajouter à la hausse conjoncturelle des coûts de construction, ferait grimper le montant global du projet de 52,4 à 80,4 millions d’euros. Un investissement trop élevé dans un contexte d’urgence climatique et de crise sociale, juge la présidente de Nantes Métropole.

Une rigoureuse instruction administrative a été nécessaire pour déterminer avec précision les modalités de réalisation et le coût de construction de la structure prévue sur le site de la carrière Misery, à côté du Jardin Extraordinaire dans le Bas-Chantenay.

Un récent avis définitif de l’État sur les modalités d’un marché public pour la construction de l’Arbre aux hérons conduirait Nantes Métropole à devoir passer non pas un seul mais plusieurs marchés. Cette obligation a des conséquences directes : une plus grande complexité technique et d’exécution, une impossibilité pour les auteurs de garder toute la maîtrise de leur création, et enfin et surtout un renchérissement important du projet, de l’ordre de plus de 13 millions d’euros. A cela s’ajoute un contexte marqué par les conséquences de la guerre en Ukraine que sont l’inflation et la hausse des coûts de la construction, en particulier du prix de l’acier qui a bondi de près de 56 %. Au total, et dans ces conditions, le budget prévisionnel du projet d’arbre passerait de 52,4 à 80,4 millions d’euros, dépassant largement les engagements pris et rendant impossible le financement par trois tiers (Métropole, acteurs économiques, autres acteurs publics) tels qu’énoncé depuis le début.

Nous sommes aujourd’hui au bout de l’instruction menée avec méthode, rigueur et transparence, nécessaire à tout projet ; nous sommes au moment de la décision que nous devons prendre au regard des éléments techniques et financiers mais aussi du contexte dans lequel nous sommes. Avec Fabrice Roussel, 1er vice président de Nantes Métropole, il nous apparaît aujourd’hui qu’un projet d’Arbre aux hérons à 80 millions d’euros, c’est trop.Trop parce que ce montant ne permet à l’évidence pas de respecter le principe fondamental d’un financement en trois tiers que j’ai toujours fixé et ainsi de respecter la crédibilité de la parole publique. Trop parce que cette augmentation considérable du coût du projet doit aussi être regardée à l’aune des urgences écologiques et sociales. Un tel projet à 80 millions d’euros ne nous apparaît pas compatible avec ce qui doit être engagé, avec ce qui peut être compris. Le choix que nous faisons est celui de la raison. Et nous savons Nantes capable de mille rebonds lorsqu’il s’agit de défricher l’imaginaire et servir l’émancipation par l’art et la culture. Les grands projets qui vont transformer Nantes et la métropole sont nombreux. Ce qui me guide, ce qui m’anime, c’est l’intérêt de Nantes et des Nantais, être maire, gouverner, c’est faire des choix.

Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole

La machine, un apport extraordinaire à la magie nantaise

Les auteurs de l’Arbre aux hérons, Pierre Oréfice et François Delarozière, ont bien évidemment été reçus par Johanna Rolland et Fabrice Roussel qui leur ont renouvelé leur estime et leur confiance, en saluant leur talent et leur engagement et en comprenant naturellement leur grande déception, « à la hauteur de leur apport fondamental à  la magie Nantaise et à l’histoire récente de notre ville, à la joie des familles et au rayonnement de notre métropole ».

Au-delà de l’Éléphant devenu l’un des symboles de Nantes et du Carrousel des mondes marins, le bestiaire d’ores et déjà construit et propriété de Nantes Métropole va continuer à animer cet imaginaire, sous des formes encore à décider. 

Également engagés depuis le début du projet, de part leur participation financière au sein du fonds de dotation, les acteurs économiques soutenant ce projet ont également été informés de cette décision par Johanna Rolland et Fabrice Roussel, les remerciant pour leur énergie et leur engagement dans ce projet qui est, au-delà, un engagement pour leur ville.

Le jardin extraordinaire s’étendra dans la Carrière Misery, le projet du Bas-Chantenay se poursuit

Le jardin extraordinaire a vocation à s’étendre dans la carrière et le travail va se poursuivre pour son futur déploiement : comme prévu, il va connaître dans les mois à venir une 2ème phase, avec notamment l’aménagement d’une rivière. Il connaîtra ensuite une 3ème phase, qui reste à imaginer, avec la volonté de l’agrandir à l’emplacement qui était prévu pour l’arbre, avec encore plus de biodiversité, plus de nature dans cet écrin de la carrière. Un jardin qui invitera encore plus au rêve et à l’évasion. Et naturellement, l’art et la culture restent une composante essentielle du projet du projet du Bas-Chantenay avec la réalisation la Cité des imaginaires et le grand musée Jules Verne dont la réalisation a été lancée avant l’été.