Un plan d'action pour devenir un territoire zéro pollution plastique

Un certain nombre de mesures en ce sens ont déjà été prises. À Nantes, Couëron ou Bouguenais, l'utilisation de plastique dans les services des espaces verts comme les bâches plastiques, les contenants, les gants...ont été limités.

L'idée est de faire en sorte que le plastique disparaisse des cantines et des goûters des enfants. Cela concerne la vaisselle, mais aussi les emballages, et les contenants pour les plats. Les Sorinières, Vertou et Saint-Sébastien travaillent ainsi sur un projet de cantine centrale mutualisée et zéro plastique. 

Pour cela, des mesures simples comme la mise à disposition de gobelets réutilisables sont déjà pratiquées. Les municipalités peuvent également interdire les sacs plastiques sur les marchés de plein air, comme cela a été fait à Nantes sur le marché de la Petite-Hollande. Dans certains services municipaux, il existe des marges de progression, comme au niveau de la petite enfance. L’utilisation de couches lavables est ainsi testée dans 4 crèches nantaises.

Les emballages alimentaires sont une source importante de déchets plastiques, un phénomène qui s'est accéléré avec la montée en régime des livraisons et ventes à emporter depuis la pandémie de Covid-19. L'idée est donc d'encourager les initiatives de vrac, de réemploi d'emballage ou de consigne. Par exemple, à la Chapelle-sur-Erdre, un service de location/prêt de vaisselle réutilisable lors des évènements privés ou associatifs a été mis en place par la ressourcerie Transistor.

Pour limiter les bouteilles en plastique, l'ambition est de développer le réseau des fontaines d'eau potable dès 2023, et de communiquer en conséquence pour encourager les habitantes et habitants à boire cette eau plutôt que de l'eau minérale en bouteille.

Améliorer la collecte et le tri permet de limiter les déchets plastiques dans l'environnement et de maximiser leur recyclage. Nantes Métropole travaille justement à une action pour développer le tri sur l'espace public, qui va être généralisé en 2025.

L'action de la Métropole passe, sur cette question, par la sensibilisation du grand public. Ainsi, un logo va être apposé sur un certain nombre d'avaloirs (ouverture le long d'un trottoir servant à évacuer les eaux vers l'égout), afin de faire comprendre aux habitantes et habitants que tout ce que l'on y jette risque de finir dans le milieu naturel. Le message : « Ne rien jeter, ici commence la Loire ».

Les mégots constituent le déchet plastique le plus jeté sur l'espace public. Ils ont en outre une forte capacité à polluer l'eau. Plusieurs actions seront menées. Notamment la mise en place de zones et de parcs sans tabac.

De nombreux habitantes et habitants de la métropole se mobilisent régulièrement, en dehors des temps forts comme la Journée citoyenne de la propreté, pour ramasser les déchets sur l'espace public. L'idée est d'accompagner ce mouvement, tout en assurant bien sûr, commune par commune, le travail de nettoyage qui incombe au service public.

Filets récupérateurs, pièges flottants... des techniques en développement permettent non seulement de récupérer les déchets plastiques dans le milieu naturel, mais aussi de faire de la pédagogie auprès du grand public. Certaines seront testées sur le territoire à l'horizon 2024-2026.

Nantes Métropole et ses partenaires ont déjà mis en place toute une série d'outils de sensibilisation, que ce soit en propre ou via des associations et partenaires, comme la Galerie du Zéro déchet, à Nantes, comme le défi zéro déchet. Une stratégie qui va être poursuivie et accentuée, avec par exemple l'intégration de l'objectif zéro plastique dans le programme pédagogique défi "classe zéro déchets".

La Métropole va signer deux chartes, Rivières et fleuves sans plastique et Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens. Elle va aussi soutenir les éco-événements, organiser un temps fort grand public sur la pollution plastique lors de l'événement Débord de Loire de juin 2023 ou encore communiquer auprès des entreprises pour diffuser l'objectif zéro plastique.

Pour lutter contre une pollution aussi installée et dangereuse, il faut changer ses comportements, mais aussi inventer des solutions nouvelles. La Métropole va donc soutenir deux projets de recherche, Plasti-nium, de l'Université Gustave Eiffel, et Stritter, un projet qui cherche à quantifier la pollution plastique en milieu urbain. 

Décider de lancer des actions, c'est bien, mais évaluer leur impact, c'est mieux. Un outil de suivi et d'évaluation va donc être développé.