En 2017, l'Agence de l'eau Loire-Bretagne communiquait l'évaluation des cours d'eau du département. Et le résultat n'était pas encourageant, puisque seuls 1% des cours d'eau du département étaient en bon état écologique. La Métropole ne fait pas exception et les cours d'eau du bassin versant (ensemble de la surface recevant les eaux qui circulent naturellement vers un même cours d'eau, ndlr) de l'Erdre, notamment sont à ce jour dans état écologique mauvais ou moyen.
Dans le cadre du CT'Eau, des actions vont donc être menées pour restaurer les cours d'eau du Cens, du Gesvres et du Charbonneau. « Il s'agira de travaux de morphologie des cours d’eau, l'objectif est de leur rendre leur capacité à méandrer et de restaurer la continuité écologique, résume Jean-Sébastien Guitton, vice-président de Nantes Métropole. Tout en restaurant les zones humides péripériques, et en accompagnant l'activité agricole, avec la plantation de haies, notamment, tout cela pour améliorer qualité de l’eau. Les cours d'eau vont être débitumés, des ouvrages qui entravent cours naturel vont être modifiés pour permettre aux animaux de les recoloniser. »
La Métropole contribuera à hauteur de 3,7M€, avec des financements de l'agence de l'eau Loire-Bretagne finance (1 779 735 €), du Département de Loire-Atlantique (594 911 €) et de la Région Pays-de-la-Loire (373 340 €).
Une eau de meilleure qualité
Parmi les chantier prévus :
- La restauration du ruisseau de la Ménardais dans le secteur du Golf de l'Erdre et du Cimetière-parc métropolitain à Nantes ;
- La débitumisation du lit du cours d'eau dans le secteur du Bois Saint-Lys ;
- La restauration de la continuité écologique sur l'ouvrage d'art de la rue François René de Chateaubriand à Carquefou
- Dans le secteur du Pont du Cens à Orvault, des travaux de restauration morphologique du cours d'eau du Cens sur une distance de 2 km sont quant à eux prévus pour l'année 2024 ;
- Une restauration des continuités écologiques pour favoriser les mammifères semi-aquatiques et notamment la loutre, sera également réalisée entre 2024 et 2025 sur une douzaine d'ouvrages.
« L'enjeu est à la fois d’avoir des masses d’eau en bon état écologique, qui supportent mieux les périodes de sécheresse, mais aussi d’inondations, poursuit Jean-Sébastien Guitton. Cela permet aussi d’avoir une eau de meilleure qualité dans nos cours d’eaux et nappes. Et plus globalement, cela sert la reconquête de la biodiversité terrestre et aquatique. »
Testée à l'été 2022 avec des pochoirs temporaires, une nouvelle signalisation va être mise en place sous forme de 250 macarons permanents sur l'espace public, près des avaloirs. Son message : Ici commence la Loire. « Le caniveau, c’est le début des cours d’eau, de la Loire, de l’océan, rappelle Jean-Sébastien Guitton. Chaque mégot que l’on y jette va polluer l’environnement. La restauration et la protection de la qualité de nos cours d’eau, c’est la responsabilité de la Métropole, mais aussi celle de toutes et tous. »