Changement d’ère à Brains, qui a inauguré mercredi 19 mars 2025 sa nouvelle station d’épuration, sur le site du Grand-Pesle. L’équipement flambant neuf a une capacité de traitement des eaux usées de 3 800 équivalents habitants (EH, l’unité de compte utilisée dans le domaine de l'assainissement). Il vient remplacer deux stations « rustiques » au Grand-Pesle (1 900 EH) et au Petit-Pesle (140 EH), qui avaient atteint leurs limites en termes de capacité hydraulique et organique. « L'idée de ce projet, c'était de réunir les deux stations et d'avoir qu'un seul ouvrage à exploiter », souligne Maëva Guéguen, chargée de projets à la direction du cycle de l’eau de Nantes Métropole.
Les eaux usées de Brains – et de quelques habitations de la commune limitrophes de Port-Saint-Père – passent désormais par une série d’installations techniques permettant de retrouver leur pureté. La « technologie des boues activées en aération prolongée » permet en particulier le traitement de l’azote et du phosphore, une amélioration significative par rapport aux deux anciennes stations. Le volume d'eau sortant est équivalent à la quantité entrée dans la station. « En sortie, on prélève pour contrôler qu’on a amélioré la qualité de l'eau de façon suffisante, avant de pouvoir la rejeter dans le milieu naturel », précise la technicienne.
Quant aux boues, elles sont stockées sur place en silo avant d’être ramenées à la station de Tougas à Saint-Herblain. Elles y seront traitées en vue de leur utilisation par épandage.
Modernisation du réseau
La nouvelle station d’épuration s’avère un « ouvrage stratégique », explique la maire de Brains, Laure Beslier. Elle permettra en effet à la commune de mener de nouveaux projets urbains et d’anticiper sa croissance. D’autres travaux en lien avec l’assainissement sont du reste prévus prochainement à Brains, avec la modernisation de canalisations et la mise en service d’un nouveau poste de refoulement.
« L’ouvrage est aussi stratégique pour réduire de manière drastique nos impacts sur l'environnement, puisqu’il va nous permettre d'être plus performants pour un certain nombre de polluants et de molécules », renchérit Robin Salecroix. Le vice-président de Nantes Métropole délégué à la politique de l’eau et de l’assainissement rappelle que depuis le début du mandat, la collectivité « a décidé de mobiliser deux fois plus d'investissements sur les enjeux de l'eau et de l'assainissement pour les passer de 200 à 400 millions d'euros ».
Nantes Métropole s’est aussi dotée en juin 2024 d’un nouveau schéma directeur de l’assainissement (SyAM 2040) pour moderniser son réseau. Objectif : réduire de 80% les flux annuels de rejets d’eaux usées sur le réseau séparatif et produire environ 40 GWh/an de biométhane d’ici 2050. Le coût total estimé pour ces actions est de 800 M€ jusqu’à 2040.
5,1 millions d’euros d’investissement
Ce chiffre inclut la station d’épuration (pour environ 2,5 M€), les postes de refoulement et les canalisations. Financé par Nantes Métropole, le projet a bénéficié d’un soutien financier de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, avec une subvention de 560 000 € dans le cadre du programme Neptune 6.