Comment Nantes Métropole entend améliorer l’accès à l’eau potable

Publié le 26 juin. 2025

Dernière mise à jour 26 juin. 2025

Eau

La collectivité se dote d’une feuille de route comportant une cinquantaine d’actions pour améliorer la distribution de cette précieuse ressource.

  • Depuis 2016, Nantes Métropole porte un engagement fort pour garantir à chacun un accès à l’eau potable. © Rodolphe Delaroque

Personnes vivant en squats, en bidonvilles, dans la rue, gens du voyage présents sur les aires d’accueil, habitants de logements sans raccordement au réseau public... « 16 000 personnes sont concernées par la précarité d’accès à l’eau dans la métropole, dénombre Robin Salecroix, vice-président de Nantes Métropole en charge du cycle de l’eau. Les personnes vivant dans la rue, en outre, sont « les plus impactées par les changements climatiques ».

C’est autour de ces situations que Nantes Métropole a lancé un diagnostic à l’échelle de son territoire. L’état des lieux complet qui en a découlé a révélé les nombreuses initiatives déjà en place pour faciliter l’accès à l’eau des plus vulnérables. C’est par exemple le cas de la tarification sociale de l’eau mise en place dès 2016, « pour que personne ne puisse consacrer plus de 3 % de ses revenus à l’accès à l’eau », rappelle l’élu. 6 421 foyers en ont bénéficié en 2023 (412 414 € d'aides versées).

Une cinquantaine d’actions

Livrée en avril dernier, l’étude propose à la fois de renforcer ces dispositifs existants et de lancer de nouvelles actions, là où les besoins sont encore insuffisamment couverts. La collectivité a ainsi défini un plan comportant une cinquantaine d’actions et mobilisé un budget prévisionnel de 400 000 € et 980 000 € par an pour le fonctionnement jusqu’en 2032. Parmi ces actions :

  • mieux faire connaître et d’élargir les dispositifs existants pour les personnes en situation de rue, notamment les femmes et les mineurs ;
  • développer de nouveaux points d’eau publics ;
  • faciliter l’accès à l’eau pour les bidonvilles, en définissant notamment une stratégie de raccordements temporaires ;
  • améliorer les conditions d’accès à l’eau sur les aires d’accueil pour les gens du voyage, en particulier les infrastructures en eau potable et les douches ;
  • améliorer l’accompagnement des ménages en difficulté économique afin de prévenir les impayés (simplification des étalements de dettes, orientation vers le Fonds de solidarité pour le logement…) ;
  • poursuivre le raccordement des logements isolés et évaluer les nouvelles demandes, notamment avec des raccordements temporaires en cas de sécheresse ;
  • sensibiliser sur la qualité de l’eau et la nécessité de supprimer les vieilles canalisations en plomb dans les parties privatives.