Ils cartographient les eaux souterraines de la métropole nantaise

Publié le 01 oct. 2025

Dernière mise à jour 01 oct. 2025

Les techniciens du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) relèvent, en lien avec Nantes Métropole, les niveaux de l’eau dans les puits et forages publics et privés du territoire. L’objectif ? Établir une carte des nappes souterraines.

Des techniciens sur le terrain

  • Les techniciens du BRGM procèdent à des relevés dans des puits, publics et privés, des forages et des sources. © Garance Wester

10h, mardi 23 septembre dans un hameau de La Chapelle-sur-Erdre. Simon Monsbrot fait glisser le ruban de sa sonde piézométrique dans le puits d’une propriété privée. L’alarme se déclenche, indiquant la rencontre avec l’eau : « 7,34 mètres », annonce l’alternant en hydrogéologie à son collègue, Émeric Gautier, technicien géologue. « Et 10,51 m » pour la profondeur de l’ouvrage. Un GPS différentiel (DGPS) vient également prendre les coordonnées et l’altitude du site. Un rapide calcul et le binôme établit le niveau de la nappe phréatique « à 28,90 m NGF » (par rapport au niveau de la mer, NDLR).

Une carte des eaux souterraines de la métropole

Avec deux autres collègues, les techniciens du BRGM vont ainsi relever les niveaux de l’eau souterraine dans 300 points du territoire métropolitain jusqu’au 3 octobre. Des puits, publics et privés, à 80 %. Mais aussi des forages et des sources.

« Nous avons déjà fait une campagne de relevés en février, en période de hautes eaux, pour prévenir les risques liés aux remontées de nappes phréatiques, explique Pierre Chrétien, hydrogéologue au BRGM. Cette nouvelle campagne, au début de l’automne, doit nous permettre d’établir une carte de la surface des eaux souterraines en période de basses eaux, à la manière d’une carte topographique. Grâce à ce document, on pourra mieux comprendre comment les eaux s’écoulent et dans quelle direction. C’est une connaissance générale des nappes phréatiques du territoire. » 

Du matériel de mesure installé en continu

Particularité de la métropole ? « Ces eaux souterraines sont peu profondes et réagissent assez vite aux pluies. Nous avons déjà observé une remontée des niveaux liée aux précipitations de début septembre. Nous n’aurons donc pas les basses eaux minimales, mais c’est quand même représentatif par rapport aux hautes eaux de l’hiver 2025, qui étaient exceptionnelles », explique Pierre Chrétien. 

 

En parallèle de ces campagnes, du matériel est installé dans une quinzaine de puits du territoire – « bientôt 20 » – pour collecter des mesures « sur 10, 20 ou 30 ans » : « L’idée, c’est de capitaliser de la donnée pour des objectifs multiples comme évaluer les effets du changement climatique sur le comportement des eaux souterraines. »

Signalez votre puits ou forage

Les relevés dans les propriétés privées sont réalisés avec l’accord préalable des propriétaires. Vous possédez un puits et/ou un forage ? Vous pouvez participer à cette campagne de relevés en vous signalant au BRGM. 

Contact : 02 51 86 01 57 ou p.chretien@brgm.fr