Tri des déchets alimentaires : ça arrive quand chez vous ?

Publié le 26 juin. 2025

Dernière mise à jour 26 juin. 2025

Après Nantes, le tri « à la source » se généralise dans les 23 autres communes de la métropole, à partir de septembre 2025. Trois types de dispositifs de tri gratuits vont être déployés progressivement.

Le succès de l’expérience nantaise

  • Les déchets alimentaires représentent aujourd'hui un tiers de la poubelle bleue d'ordures ménagères. © Rodolphe Delaroque

La généralisation du tri des déchets alimentaires dans la métropole nantaise est en marche ! Objectifs à l’horizon 2030 : réduire de 20 % les déchets ménagers par habitant (par rapport à 2010) et atteindre un taux de valorisation de 65 %. La première phase de déploiement, à Nantes en 2023 et 2024, a été un succès : 2 110 tonnes ont été collectées, soit 12 kg par habitant desservi, et 95 % de ces déchets ont pu être valorisés en biogaz ou compost.

Ce sont désormais les 23 autres communes de la métropole qui sont concernées, tous les foyers devant être équipés d’ici 2027. Cette seconde phase du déploiement vise à ce que chaque habitant et habitante dispose d’une « solution pratique, accessible et de proximité », souligne Mahel Coppey, vice-présidente de Nantes Métropole déléguée aux déchets. « C’est un geste concret, à la portée de tous et de toutes, pour réduire nos déchets et contribuer à préserver la qualité des sols agricoles », poursuit l’élue, évoquant « une nouvelle étape franchie pour faire avancer la transition écologique dans notre territoire ».

Dans les faits, trois solutions de tri « à la source » vont être déployées dans les communes, avec un soin particulier apporté à la propreté. 142 000 foyers sont concernés, soit près de 300 000 habitants.

Les 3 solutions de tri déployées en détail

Les points de collecte

Cette solution, déjà déployée à Nantes, concerne les quartiers des communes à forte densité urbaine – soit plus de 70 % de la population, environ 105 000 foyers. Au total, 2 100 points de collecte accessibles 24h/24 vont être installés sur l’espace public sur 8 mois (entre septembre 2025 et avril 2026), selon le planning suivant :

Les composteurs collectifs

Ils intéressent les habitantes et habitants résidant dans des zones à plus faible densité urbaine, dans des logements collectifs (15 logements et plus), soit 12 000 foyers. 400 de ces composteurs vont être installés sur des espaces communs et seront accessibles 24h/24 grâce à un code fourni par Compostri – l’association sera aussi chargée d’un suivi mensuel des composteurs. Le déploiement va durer deux ans, en fonction des validations des bailleurs sociaux et syndics de copropriété.

Les composteurs individuels

Cette 3e solution concerne les maisons ou petits collectifs (moins de 15 logements) disposant d’un jardin ou d’un espace extérieur, dans des zones à plus faible densité urbaine. Nantes Métropole va distribuer gratuitement environ 25 000 de ces composteurs individuels – deux tailles seront proposées, 150 ou 300 litres – pendant un an à compter de septembre 2025. Comment recevoir le sien ? Il faut s’inscrire préalablement, via un e.service de Nantes Métropole, à l’un des stands de distribution et d’information.

La propreté, une priorité

  • Les points de collecte sont déployés dans les quartiers à forte densité de population. © Rodolphe Delaroque

Dans les quartiers concernés par ce type de dispositif, les points de collecte seront collectés une fois par semaine et nettoyés une fois par mois l'hiver et jusqu'à une fois par semaine l'été. À noter que l’abri-bac métallique dans lequel est placé le bac en plastique recevant les déchets alimentaires empêche les rats d’y accéder. Les composteurs collectifs seront quant à eux équipés de grille anti-rongeur et un suivi mensuel est prévu pour assurer leur bon fonctionnement (apports de broyat, retournements de compost...) afin d’éviter tout débordement ou odeurs.

Une information à 360°

Nantes Métropole va déployer plusieurs outils de communication pour informer les habitantes et habitants. Des courriers seront adressés pour leur faire connaître le dispositif qui les concerne, le calendrier d’installation ou de distribution. Une vingtaine d’ambassadeurs déchets de l’entreprise Trait d’union, missionnés la collectivité, se rendront à partir de septembre 2025 à domicile et des guides pratiques seront également disponibles. Les communes se font également le relais de ces informations (magazines municipaux, sites internet...). Une campagne de communication, lancée cet été, courra tout au long du déploiement.

Toutes les autres informations utiles sont disponibles : 

Que deviennent les déchets alimentaires collectés ?

Restes de repas, aliments non consommés, épluchures... Les déchets alimentaires représentent près d’un tiers du contenu de la poubelle bleue d’ordures ménagères ! À l’échelle de la métropole nantaise, leur volume annuel est de 43 000 tonnes, soit 45 kg par habitant. Triés à la source, ils sont donc un levier majeur de réduction des ordures ménagères incinérées.

Les déchets collectés par l’entreprise Paprec dans les points de collecte sont amenés sur une plateforme de valorisation gérée par l’entreprise rezéenne De l’assiette au champ. La moitié sont transformés en « soupe méthanogène » pour alimenter les méthaniseurs agricoles et fournir de l’énergie, le biogaz, aux exploitations agricoles du territoire. L’autre moitié est envoyée sur une plateforme de compostage à Vallet gérée par l’entreprise Suez. Le compost est ensuite utilisé par les agriculteurs locaux. Dans les composteurs individuels et collectifs, les déchets alimentaires se transforment en compost, un fertilisant utilisable pour les jardins, jardinières et potagers.