Dernières volontés, succession, l'anticipation c'est la clé

Publié le 30 sept. 2025

Dernière mise à jour 14 oct. 2025

Voici quelques conseils pour anticiper son départ, par Sandrine Masson, responsable du Service opérations citoyennes et cimetières à la Ville de Nantes.

  • Anticiper son départ facilite les démarches des proches © Céline Jacq

Comment faire pour anticiper son départ ?

« Un décès est toujours un moment très difficile pour la famille. Avec l’émotion, toutes les démarches liées aux obsèques peuvent rapidement sembler insurmontables. C’est pourquoi nous invitons chacune et chacun à anticiper au mieux son départ, notamment en exprimant ses dernières volontés. C’est l’occasion de briser le tabou de la mort, de discuter en famille et d’expliquer, ce que vous souhaitez, le plus précisément possible : cérémonie religieuse ou civile ? Inhumation ou crémation ? En cas de crémation, souhaitez-vous ou non que vos cendres soient dispersées ? Dans quel endroit ? Est-ce que vos proches ont besoin d’un lieu de recueillement spécifique ? »

Comment officialiser ses dernières volontés ?

« Vous pouvez bien-sûr officialiser ces volontés dans un document écrit ou une vidéo. En parallèle, pour organiser votre succession en toute sérénité, nous vous conseillons de prendre contact avec un notaire. Enfin, pour organiser la cérémonie et préparer les obsèques, faites établir plusieurs devis à différentes sociétés de pompes funèbres. Les prix peuvent varier énormément en fonction des options choisies. Souscrire à un contrat d’assurance décès ou d’assurance obsèques peut également simplifier les démarches pour vos proches. Chaque année, des personnes choisissent de donner leur corps à la science : si c’est votre cas, prenez contact avec le CHU de Nantes. »

Mort numérique : que faire de ses données ?

En 2100, Facebook pourrait compter 4,9 milliards de profils de personnes décédées, devenant le plus grand cimetière digital de l’histoire. C’est ce que révélait une étude de l’université d’Oxford en 2019*. Mais alors que le numérique ne cesse de s’imposer dans nos vies, comment anticiper la gestion de nos données après notre mort ? Qu’est-il possible de faire pour un défunt ? « Le règlement général de protection des données (RGPD) pousse les géants du net (les Gafam) à proposer une possibilité de léguer les codes d’accès. On peut être nommé délégataire », explique Martin Julier-Costes, socio-anthropologue, spécialiste des questions de fin de vie. Il est aussi « possible de demander, avec des justificatifs, de pouvoir arrêter le compte ou le continuer, le transformer en mémorial digital. » Les solutions divergent en fonction des plateformes mais toutes mettent à disposition un formulaire en ligne, pour identifier un « héritier numérique » ou désactiver son compte. 

(*) Big Data and society – Are the dead taking over Facebook ? A big data approach to the future of death online

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