La Coopérative funéraire : une autre idée des funérailles

À la Coopérative funéraire, il n’y a pas de salle d’exposition des cercueils. Il y a du jonc de mer au sol, deux canapés moelleux, du café et du thé. « C’est notre première différence avec des pompes funèbres classiques, les familles sont chez elles comme à la maison », expliquent Brigitte Brodin et Sophie Dronet, co-fondatrices de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) la Coopérative funéraire de Nantes. Déçues par l’accompagnement reçues lors de funérailles personnelles, elles ont souhaité proposer un autre modèle. « L’idée est de s’assurer que l’humain reste au cœur du système, de prendre le temps d’écouter les familles, leurs besoins, leurs envies, leurs convictions », précisent-elles.

Côté matériel, l’accent est mis sur l’écologie : quelques choix de cercueils, en bois brut (issus de forêts durablement gérées) ou en carton ou vernis à l’eau : hydrocirés. Les urnes sont en bois, en terre, en céramique ou en grès et elles peuvent même être prêtées si les cendres sont dispersées ensuite. Démarrée en 2016 avec 21 sociétaires, la SCIC en compte aujourd’hui 1 162, des particuliers comme des personnes morales de l’économie sociale et solidaire (ESS). Elle a organisé 760 funérailles et a essaimé partout en France avec neuf autres coopératives funéraires.