L’Université permanente de Nantes fête ses 50 ans

Publié le 24 oct. 2025

Dernière mise à jour 03 nov. 2025

Le succès de l’Université permanente de Nantes qui propose toute l’année des cours et des conférences accessibles à toutes et tous en fait la première de France. Elle fête cette année ses 50 ans avec un programme spécial à ne pas manquer !

  • Stéphanie Arnaud Université permanente Nantes
    Stéphanie Arnaud dirige l'Université permanente de Nantes qui cette année souffle ses 50 bougies. © Christiane Blanchard

En 1975, à sa création, elle s’est d’abord appelée université inter-âge avant de rapidement prendre le patronyme d’Université permanente (UP). Car même si le public majoritaire a des cheveux blancs ou grisonnants, l’UP de Nantes est ouverte à toutes et tous. « En 1975, l’université questionnait son rôle dans la société, au-delà de la formation initiale des étudiants, rappelle Stéphanie Arnaud, l’actuelle directrice. Avec Grenoble et Lyon, Nantes a été une pionnière pour imaginer ce concept dont la succès a été immédiat avec plus de 1 000 inscrits à la première rentrée. » L’impulsion est venue de Jean-Pierre Kernéis, président de l’Université de Nantes, qui imagine une institution ouverte où la connaissance serait accessible à chaque personne quel que soit son âge ou son parcours. Georges Fargeas va porter cette vision avec énergie pendant 40 ans. « Il a donné son dynamisme à cette structure et aujourd’hui il est encore étudiant à l’UP », précise Stéphanie Arnaud.

Toujours autant de succès

Aujourd’hui première université permanente de France avec 9 000 étudiants répartis dans 13 antennes sur la région, plus de 200 conférences, plus de 300 cours, l’UP continue d’attirer et son succès ne se dément pas. La recette ? « D’abord les Nantaises et les Nantais qui sont en demande et répondent présents dès qu’une nouvelle proposition culturelle leur est faite, analyse Stéphanie Arnaud. Puis la structure est restée un service de l’Université qui conserve son ambition et son dynamisme, quand beaucoup d’autres universités de ce type sont devenues associatives et se sont un peu essoufflées. » « Ce lien crédibilise aussi l’offre de conférences et de cours, complète Emmanuelle Bousquet, vice-présidente culture de Nantes Université. Les gens viennent chercher une qualité et une rigueur intellectuelle, un autre regard que les médias. Le sérieux et l’expertise sont garantis tout autant que la liberté d’expression et de création de nos conférenciers et professeurs. »

Un programme spécial 50 ans

Pour ce cinquantenaire, le programme de l’année s’enrichit d’un fil rouge : 1975-2025, regarder les 50 dernières années pour mieux comprendre les transformations du monde et envisager les décennies à venir. De nombreux cours et une vingtaine de conférences sont labellisés 50 ans avec par exemple l’exploration de l’île de Nantes dans les années 70, les progrès de la cancérologie, la révolution de l’avortement avec la loi Veil, la tragédie du Cambodge… 123 nouveaux cours font également leur apparition au catalogue. « Nous restons sur ce qu’attendent nos étudiants sur des repères intemporels en histoire, art… mais nous proposons beaucoup de choses sur les enjeux contemporains pour comprendre le monde actuel. Nos cours de géopolitique sont très prisés et tout ce qui concerne l’intelligence artificielle est pris d’assaut », affirme Stéphanie Arnaud.

Pas d’Université sans bénévoles

L’Université permanente doit aussi son succès aux 300 bénévoles investis qui font vivre la structure aux côtés des 10 personnes salariées. Pas d’antennes régionales sans elles et eux. Liliane Leriche étudiante et bénévole depuis 20 ans se souvient de ses premières missions. « On faisait de la mise sous plis pour envoyer les programmes et les fiches d’inscription. Aujourd’hui 90% des inscriptions se font par internet mais nous organisons des permanences. » Jean-Luc Orsonneau est devenu bénévole immédiatement à sa retraite, il y a 10 ans. « C’est un échange. Il y a tellement de conférences et de cours intéressants que ça mérite qu’on s’y investisse. L’UP apporte beaucoup donc je donne de mon temps. » Ces deux bénévoles de longue date se remémorent certains cours mais surtout certains professeurs. « En histoire ou en musique notamment, peu importe le sujet du cours, les gens s’inscrivent car ils savent que le professeur va rendre la thématique intéressante. »

L’UP diversifie ses propositions

En mai, Laurent Munier, chargé de projet scientifique et culturel est arrivé à l’UP pour développer de nouveaux formats de cours, renouveler l’expérience et diversifier les publics. Première nouveauté : des cours plus courts de 6 heures (trois fois 2 heures) pour pouvoir en faire plus dans l’année ou convenir à de plus petits budgets. « Olivier Bonhomme, procureur à Nantes va emmener ses étudiants au tribunal pour les faire entrer dans les coulisses de son travail, c’est inédit, indique Laurent Munier. Nous misons sur l’intergénérationnel également avec des conférences incluant des scolaires, des cours de grecs partagés entre étudiants en formation initiale et étudiants à l’UP… L’idée est de s’adapter à cette nouvelle génération de retraités qui arrive. »

Les temps forts de l'année

  • Des cours et conférences labellisés « 50 ans » à retrouver sur le programme
  • Une exposition d’archives de l’UP de 1975 à 2025 dès janvier dans les locaux de l’UP
  • Un concours de nouvelles en février
  • La rediffusion de conférences marquantes sur la webtv de l’UP
  • Un journée festive le 11 juin 2026

 Plus d’infos sur up.univ-nantes.fr