Que faire à Nantes si vous aimez...les arts numériques

Publié le 11 sept. 2025

Dernière mise à jour 11 sept. 2025

Scopitone et Nantes Digital Week : la rentrée rime avec numérique à Nantes. Si ces cultures prennent la lumière en septembre, il est possible de s’en emparer toute l’année. Ateliers d’initiation, workshops, fablab… Tour d’horizon des propositions.

L'événement phare : Scopitone

  • Une oeuvre d'art numérique.
    Le festival est un rendez-vous incontournable autour des cultures numériques. © DR

Le festival dédié aux cultures électroniques et aux arts numériques revient du 17 au 21 septembre. Une grande exposition collective, baptisée Prophéties, vient interroger les pratiques divinatoires et notre rapport à l’intelligence artificielle sous de multiples formes : sculptures interactives, expérience de réalité augmentée, théâtre d’ombres… 

Les noctambules pourront apprécier l’œuvre lumineuse Globoscope, installée dans la cour du Château, et l’installation cinétique Alcove LTD sur le parvis Frida-Kahlo, proposées en partenariat avec Nantes Digital Week. Au programme également : spectacle sensoriel, concerts, DJ sets, ateliers, rencontres… 

L’autre événement : Nantes Digital Week

Chaque année depuis 2014, Nantes Digital Week transforme la métropole en un vaste terrain de jeu numérique. Pour cette 12e édition organisée du 18 au 28 septembre 2025, une centaine d’événements, à destination du grand public et des professionnels, sont déployés dans une soixantaine de lieux autour de 10 parcours thématiques : art et patrimoine, culture scientifique et technique, intelligence artificielle, numérique responsable, éducation et jeunesse… 

Les formats sont variés : conférences, ateliers, animations pédagogiques, rencontres professionnelles, spectacles et exposition. Un rendez-vous pour « plonger au cœur du numérique d’aujourd’hui et de demain »

Le lieu incontournable : Stereolux

  • Stereolux organise de nombreux évènements autour des arts numériques. © Régis Routier

Lieu de création et de diffusion artistique ouvert en 2011 sur l’île de Nantes, Stereolux propose différents formats autour des arts numériques pour néophytes et experts. Des ateliers d’initiation, organisés plusieurs fois par mois, permettent de découvrir « une technologie, un logiciel ou une pratique numérique » à un prix symbolique : 5 €. 

Un mercredi par mois, les sessions du code créatif offrent aux passionnés la possibilité de se rencontrer et d’échanger. C’est gratuit, sur inscription. Des workshops de deux jours, explorant notamment le mapping vidéo ou la musique assistée par ordinateur (MAO), sont également proposés deux ou trois fois par trimestre. 

L'association PING

Fondée en 2004, l’association, qui fédère 200 adhérents, explore les cultures numériques. Depuis 2023, elle co-anime Hyperlien, la maison commune des cultures numériques, installée au sein des halles 1&2 sur l’Île de Nantes. Chaque jeudi après-midi, les adhérents ont accès à un fablab avec imprimantes 3D, découpe laser, brodeuses numériques, machines à coudre et outillage électroportatif. 

Il est également possible de privatiser les machines pour de la production en série. PiNG lance en cette rentrée des ateliers de recherche-création sonore, un mardi par mois. Coût de l’adhésion : 90 € le tarif plein, 45 € le tarif réduit et 5 € le tarif solidaire.

Au coin de la rue : le voyage permanent

  • Une oeuvre de François Morellet.
    Sur l’île de Nantes, au pied du pont Anne-de-Bretagne, le bâtiment Harmonie Atlantique accueille un étonnant indicateur météorologique signé François Morellet. © Jean-Dominique Billaud

L’art est partout avec le parcours permanent du Voyage à Nantes. Sur l’île de Nantes, au pied du pont Anne-de-Bretagne, le bâtiment Harmonie Atlantique accueille De temps en temps, un étonnant indicateur météorologique signé François Morellet (1926-2016). Nuages, soleil, pluie… Les habillages lumineux laissent apparaître le temps qu’il fera dans les prochaines heures. Le meilleur spot pour l’observer ? La passerelle Victor-Schoelcher. 

On poursuit ensuite au palais de justice avec l’œuvre Sans titre de l’artiste américaine Jenny Holzer qui fait défiler les textes fondateurs de la justice française dans la salle des pas perdus. 

2 questions à… Jérôme Fihey

  • Portrait de Jérôme Fihey
    Selon Jérôme Fihey, "le numérique peut être utilisé au service de la médiation culturelle". © Céline Jacq

Jérôme Fihey est gérant de l’entreprise Le Crabe Fantôme et co-président de l'association PXN, qui regroupe des producteurs et productrices d’expériences numériques. 

Pourquoi le numérique est-il intéressant comme outil de médiation ? 

Le numérique en médiation existe depuis longtemps. Il ne se limite pas aux écrans et s’appuie aussi sur le « phygital » (contraction de physique et de digital, NDLR) avec, par exemple, la possibilité de rendre interactive une maquette. On sort les gens de leur posture habituelle devant un écran de téléphone ou de télévision en venant créer la surprise. Et nous retenons plus facilement des choses lorsque nous sommes dans des émotions nouvelles. 

Sur quels types de projets travaillez-vous ? 

En Vendée, nous avons récemment réalisé une ruche géante avec, notamment, du mapping vidéo. Les visiteurs doivent nourrir une reine pour l’aider à pondre des œufs. À Nantes, nous avons créé cet été une Ambassade de la biodiversité urbaine dans le parc du Grand-Blottereau [projet porté par la Ville et Nantes Métropole, NDLR]. Ce récit, entre fiction et réalité, fait appel à des contenus sonores avec des témoignages d’ambassadeurs fictifs des espèces de la métropole. Sortir d’une narration classique permet de changer le regard sur ces questions.