Un plan d’action pour faire toute leur place aux animaux dans la ville

Des renards près du campus, des chauves-souris à la chapelle de la Chantrerie, des abeilles sauvages sur le quai Malakoff ou des hérons sur les bords de l’Erdre… À Nantes, élue meilleure commune pour la biodiversité en 2024, il n’est pas rare de croiser des animaux sauvages. L’Observatoire de la biodiversité recense près de 4000 espèces différentes à travers la ville. « Au quotidien, les Nantaises et Nantais partagent leur vie et leur ville avec de nombreux animaux, domestiques comme sauvages. Ils font pleinement partie de notre espace urbain, nous partageons la responsabilité de prendre en compte à la fois leurs intérêts et leurs besoins, sachant que la cohabitation entre animaux peut aussi parfois être source de difficultés », indique Séverine Figuls, conseillère municipale en charge de l’animal dans la ville. 

Depuis 2020, plus de 20 actions ont été lancées ou réalisées par la Ville pour permettre à ces animaux de trouver toute leur place sur le territoire : caniparcs et espaces de liberté pour les chiens, écopâturage et abris pour la faune sauvage (nichoirs, murets pour les reptiles abris à hérisson), adaptation des bâtiments publics pour accueillir la biodiversité… Pour renforcer cet engagement en faveur de la condition et du bien-être animal, vendredi 20 juin, le conseil municipal a adopté un plan d’action « Animal en ville ». Ce dernier est accompagné d’un guide à destination du grand public (lire en encadré). « L’enjeu est d’améliorer la cohabitation entre les humains et les animaux, explique l’élue. C’est un vaste sujet, complètement transversal, qui répond aux aspirations des habitantes et des habitants », assure-t-elle.

Structuré autour de 11 objectifs conciliant bien-être animal, développement durable et qualité de vie pour les habitants, ce plan pose les bases d’une action à court, moyen et long terme. Il sera enrichi au fil des années, grâce aux ateliers de travail qui verront le jour à partir de septembre 2025 avec une quinzaine de structures et associations partenaires de la collectivité : SPA, L214, Chiens, chats et compagnie, Gamelle pleine, Mille moustaches, Molosse et minus, Conservatoire des espaces naturels…

On y retrouve :

• des actions pour mieux intégrer les animaux de compagnie dans l’espace urbain, prévenir la maltraitance et l’abandon, ou encore développer les dispositifs solidaires.
• une gestion plus respectueuse des animaux liminaires (rats, souris, pigeons, etc.) et errants : prévention, régulation, adaptation des constructions pour limiter leur développement…
• des mesures en faveur de la biodiversité et la faune sauvage, avec une attention toute particulière portée aux insectes pollinisateurs.
• des actions témoignant de l’exemplarité de la collectivité : développement de la clause de bien-être animal dans ses marchés publics (restauration collective, produits d’entretien, etc.), formation des agents, communication et sensibilisation du public...

« Les animaux présents sur cette planète ont un rôle à jouer , résume l’élue. Nous devons mieux les prendre en compte, considérer leur dimension sociale et solidaire, ainsi que leur fonction tant pour notre équilibre mental que pour la biodiversité. »