La réforme de la taxe d’habitation entraîne la perception d’une recette de TVA estimée à 117 M€ en 2025. Les taxes foncières sont évaluées à environ 67 M€ et le produit de TEOM à près de 83 M€. Le produit fiscal devrait être en progression de +3%, du fait de la revalorisation des valeurs locatives (IPCH), malgré la faible dynamique physique des bases des locaux d’habitation.
2024-12-11T09:02:20Z
https://metropole.nantes.fr/files/images/vie-institutions/finances/rapport-annuel-NM/2025/vue_la_Loire_800x450.jpg
Le PLF 2025 : un manque de visibilité sans précédent pour les finances locales et une ponction des recettes
La chute du gouvernement, entraînant celle du Projet de Loi de Finances, engendre un manque de visibilité sans précédent pour les finances publiques locales, rendant complexes les prévisions budgétaires.
Le PLF prévoyait notamment la mise en place d’un prélèvement sur recettes affecté à un «fonds de réserve», plafonné à 2% des recettes réelles de fonctionnement des collectivités locales à compter de 2025. L’impact du PLF 2025 était alors estimé à près de 30 M€ pour la Métropole de Nantes, dont 26,5 M€ de diminution de recettes et 3 M€ de dépenses supplémentaires (cotisations retraites des agents à la La Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL). Ces projections sont prises en compte dans le rapport d'orientations budgétaires et seront débattues.
Pour autant, la programmation pluriannuelle d’investissement se poursuivra en 2025. Elle prévoit 3,45 Mds € d’investissements sur le mandat, dont environ 670 M€ sur 2025 (tous budgets confondus).
Pour financer ce volume d’investissement, la stratégie financière a été adaptée pour préserver les grands équilibres financiers et certains leviers ont été mobilisés :
• l’utilisation de l’épargne dégagée en fonctionnement,
• un réendettement maîtrisé avec une capacité de désendettement fixée à 10 ans en fin de mandat,
• la recherche d’efficience du service public pour limiter la croissance des dépenses de fonctionnement,
• l’actualisation modérée de certaines recettes tarifaires.
Une situation financière solide pour financer les actions du mandat mais des mesures annoncées qui vont peser sur l'épargne
La situation financière de la métropole est saine. L'épargne brute devrait se maintenir globalement. La capacité de désendettement reste bonne avec un ratio de 4,6 ans estimé fin 2024 (contre 4 ans fin 2023).
Un fort niveau d'investissement sera poursuivi avec des prévisions de l’ordre de 670 M€ pour 2025.
Dans un contexte économique et financier national très préoccupant, le budget 2025 doit permettre, tout en maîtrisant l'évolution des dépenses de fonctionnement, de financer les actions du mandat.
Une maîtrise des dépenses, malgré un contexte contraint sur les recettes.
La collectivité poursuivra ses efforts de maîtrise des dépenses de gestion dans la mise en œuvre de ses politiques publiques. L’optimisation des moyens alloués aux politiques publiques permettra de maîtriser cette évolution : les dépenses seront en hausse de 2,5%, pour atteindre 965 M€ environ, tous budgets confondus.
Des recettes attendues en progression de 3,5%, avant mesures du PLF
Des perspectives qui permettront aux recettes d’atteindre 1 175 M€ environ, tous budgets confondus (+3,5% environ par rapport au budget 2024).
670 M€ d'investissement pour le territoire en 2025
L’effort d’investissement métropolitain restera soutenu en 2025 : 670 M€ devraient être injectés dans l’investissement (près de 350 M€ au budget principal, 200 M€ pour les transports et 120 M€ pour les autres budgets annexes : eau, assainissement, déchets, stationnement).
Ces crédits, précisés lors du vote du budget primitif en février 2025, doivent permettre l’avancée des projets et répondre aux priorités du mandat :
• la bifurcation écologique et la transition énergétique,
• le développement des transports en commun et des autres moyens de mobilités,
• la réhabilitation et l’extension des réseaux d’eau,
• la construction et la rénovation du parc de logements sociaux,
• les projets d’espaces publics de proximité inscrits dans les contrats de territoire,
• la construction de nouveaux écopoints et la réhabilitation de déchetteries,
• l’entretien durable du patrimoine métropolitain.