Expression du groupe des élus écologistes et citoyens

“Nantes est belle !”. Dans les trains de retour, dans les messageries familiales ou dans les cartes postales envoyées à la dernière minute, cette phrase a résonné tout l’été. Nombreux et nombreuses sont les visiteurs, ou Nantais.e.s, qui ont profité de ces derniers mois pour (re)découvrir les trésors du patrimoine de notre ville, de la tour LU au Passage Pommeraye en passant par le Château des Ducs de Bretagne.

Mais le patrimoine Nantais ne peut être réduit aux pierres des bâtiments remarquables et des monuments historiques. Le patrimoine est également “vivant”. En effet, notre mémoire collective et nos identités locales sont aussi façonnées par les parcs, les arbres, les jardins partagés, les espaces verts et les cours d’eau qui sont au cœur de notre cadre de vie et de nos quotidiens.

Ce patrimoine naturel, tout comme son homologue “bâti”, est composé de lieux qui marquent l’histoire de notre ville et son évolution. Il s’agit de lieux de respiration, de rencontre, de lien social et de culture. En plus d’être des refuges nécessaires pour la faune et la flore avec lesquelles nous cohabitons. Ce patrimoine naturel, tout comme son homologue “bâti”, doit être protégé dans un contexte de changements climatiques et de perte de biodiversité. Préserver et valoriser ce patrimoine vivant, c’est affirmer que l’histoire d’une ville ne s’écrit pas uniquement dans la pierre mais aussi dans la relation que les habitant.e.s entretiennent avec leur environnement. Un environnement qu’il va être chaque jour plus nécessaire de préserver pour faire face aux vagues de chaleurs, inondations, etc.

Alors non seulement le patrimoine est vivant, naturel, mais aussi “en mouvement” et en mutation permanente. La notion de patrimoine a évolué pour être aujourd’hui pensée dans une perspective plus large. Les cultures urbaines par exemple, font intégralement partie de l’histoire de notre ville et des expressions artistiques contemporaines. Le street-art participe à l’identité visuelle de nos quartiers et s’inscrit dans un mouvement artistique qui existe depuis les années 1960s. Les bâtiments des ensembles populaires sont les témoins d’une histoire sociale, de l’arrivée de nouveaux habitant.e.s qui ont enrichi l’histoire de notre ville, ou encore d’une époque architecturale, indéniablement moins valorisée dans les livres d’histoire.

Intégrer une dimension “vivante” et une dimension “mouvante” à notre vision du patrimoine Nantais revient à affirmer, avec fierté, que notre mémoire collective réside aussi bien dans les espaces naturels, dans les expressions artistiques urbaines et contemporaines, que dans la préservation de nos monuments historiques. Nantes est et restera une ville où le passé et le vivant se répondent.

 

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