C’est un ouvrage indispensable pour la sécurisation d’un éventuel approvisionnement en eau de la métropole nantaise. En cas de pollution majeure sur la Loire, le point de pompage principal, l’Erdre est en effet la solution de secours pour la fourniture d’eau. Il est donc essentiel de limiter au maximum les rejets d’eau usée dans le milieu naturel.
C’est la fonction des bassins de rétention, comme celui du Maquis de Saffré, inauguré en 2017, et celui de Barbin, qui va se construire aux abords du quai de Versailles, entre les rues de Châteaulin et de l’Ouche de Versailles. Après une concertation démarrée en 2018 notamment avec ses futurs riverains, un avis citoyen a été produit fin mai. Mireille Pernot, vice-présidente de Nantes métropole, en charge de l’eau potable et de l’assainissement, les services de l’eau de Nantes métropole et les représentants du bureau d’étude ont présenté des éléments de réponse à leurs préconisations et interrogations devant une vingtaine de participants.
Minimiser les impacts
« Pendant la phase de terrassement, de quatre mois, sont prévues 14 rotations quotidiennes de camions. L’idée d’évacuer les déblais par bateau par l’Erdre a été écartée », indique notamment Mireille Pernot. Le cahier des charges de l’appel d’offre pour les travaux imposera une production minimale de bruit, notamment pour le brise roche hydraulique. Un état des lieux préalable de la solidité des bâtiments riverains du chantier sera réalisé. Les plus fragiles d’entre eux seront ensuite équipés de capteurs pour évaluer les éventuels impacts des travaux.
« La construction du bassin n’a pas d’incidences, ou très très peu, sur la nappe phréatique ». Le mode de fonctionnement du bassin avec, entre autres, l’utilisation de charbon actif pour éliminer les odeurs, un suivi hebdomadaire des installations, les grands principes d’aménagements paysagers du site, végétalisation de pignons d’immeuble, parcelles à jardiner… ont également été évoqués au cours de la réunion. Pendant la durée des travaux, le sens de circulation actuel sera maintenu sur le quai de Versailles et les commerces demeureront accessibles.
Un comité de suivi impliquant les riverains
La construction de ce bassin de rétention nécessite de creuser à 15 mètres de profondeur. Il aura une capacité de 6500 m³. Les eaux « sales » ainsi récupérées seront ensuite dirigées, via les égouts, vers les usines de retraitements des eaux.
Le calendrier des travaux est d’ores et déjà modifié. La démolition d’un immeuble, initialement prévue mi-2019, ne devrait pas intervenir avant septembre prochain. Un retard qui reporte également la réalisation d’études géotechniques complémentaires. Les premiers travaux devraient commencer durant l’été 2022, pour une livraison de l’ouvrage en 2024. En attendant, un comité de suivi, auquel participeront les riverains, doit être constitué au printemps 2020.