Composteur individuel : les bons conseils de l’ambassadrice du tri

Publié le 10 sept. 2025

Dernière mise à jour 10 sept. 2025

La distribution de composteurs, destinés à valoriser les déchets alimentaires, a débuté dans la métropole nantaise. Claire Durlin, de Trait d’union, est parmi celles et ceux qui conseillent les particuliers venus s’équiper gratuitement sur les stands déployés dans les communes.

  • Claire Durlin sur un stand de distribution de composteurs individuels à Saint-Jean-de-Boiseau. © Garance Wester

1/ Inscrivez-vous sur le e-service de Nantes Métropole

« La première démarche à faire pour recevoir son composteur individuel, c’est de prendre rendez-vous en ligne au minimum trois jours avant la distribution. Selon votre adresse, vous serez éligible ou non au composteur individuel – à savoir les foyers des zones urbaines les moins denses et disposant d’un jardin. Deux modèles au choix vous sont ensuite proposés : 150 ou 300 litres. »

2/ Rendez-vous sur le stand installé dans votre commune

« Une fois vérifiée votre identité, nous vous délivrons gratuitement les éléments du composteur. Si besoin, nous fournissons aussi un bio-seau, toujours gratuitement. »

3/ Installez votre composteur à domicile

  • Les composteurs individuels proposés par Nantes Métropole sont fabriqués par une entreprise des Côtes-d'Armor. © Grance Wester

« Le composteur est livré démonté, en six parties. Le montage est très simple, un quart-d’heure maximum ! Il suffit juste d’un tournevis, éventuellement un maillet pour emboîter les éléments. Une fois monté, posez-le à même le sol, soit sur de la terre, soit sur de la pelouse, et si possible à l’ombre. Le composteur n’a pas de fond, pour que les vers puissent y entrer : ce sont eux qui vont faire le travail de digestion des déchets alimentaires. Si vous craignez l’arrivée de rongeurs, placez dans le fond une grille avec un maillage fin (le 13 mm est recommandé) ou une tôle percée de trous suffisamment larges pour que les vers puissent rentrer. »

4/ Adoptez ces astuces pour un fonctionnement optimal

  • Les restes de cuisine se valorisent mieux en composteur que les restes de repas, plus gras. © Rodolphe Delaroque

« Les déchets alimentaires se versent directement par le haut. Préférez les restes de cuisine, crus, aux restes de tables, cuits : le composteur n’aime pas trop le gras, les huiles, les sauces. Évitez l’ail, qui est un vermifuge, les feuilles de rhubarbe, qui sont fongicides, et tout ce qui est long à décomposer : noyaux, os, coquillages... Pour un fonctionnement optimal, il faut veiller à conserver deux tiers de matière azotée pour un tiers de matière sèche carbonée. L’azote est apporté par toutes les matières humides, les épluchures par exemple ; la matière sèche par le marc de café, les coquilles d’œufs (bien broyées !), des feuilles mortes voire un peu de carton ou de boîtes à œufs (sans les étiquettes). Brassez le contenu du composteur deux-trois fois par mois, pour bien aérer et ne pas laisser la matière se compacter. Vous obtenez au bout de 6 mois un compost pour le paillage, mais attendez un an pour obtenir un terreau. »

25 000 composteurs pour 23 communes

C’est l’une des trois solutions mises en place dans les communes de la métropole (hors Nantes) pour valoriser les déchets alimentaires. La distribution gratuite de composteurs individuels – qui intéresse les maisons individuelles et petits collectifs – a débuté le 2 septembre 2025 et devrait durer un an. « Nos stands sont installés sur des sites choisis avec la commune concernée, précise Florent Peylet, à la direction déchets de Nantes Métropole. Nous proposons trois créneaux de distribution, de 11h à 19h, du mardi au vendredi, plus le samedi du 10h à 13h. » Objectif de la collectivité : distribuer 25 000 composteurs. « Les foyers qui ont bénéficié récemment de la subvention pour l’achat d’un composteur ne sont pas concernés », précise Florent Paylet, qui note que « beaucoup d’habitants compostent déjà, soit de manière artisanale, en tas dans un coin de leur jardin, soit dans un vieux composteur, ou encore avec des composteurs collectifs proches de chez eux ».