La ressourcerie provisoire de Rezé se précise

Publié le 26 juin. 2025

Dernière mise à jour 26 août. 2025

Sa création a été actée en conseil métropolitain à l’automne 2024. La ressourcerie métropolitaine provisoire, attendue à Rezé pour 2026, va faire l’objet d’une concession de service public.

  • La ressourcerie métropolitaine va être édifiée impasse Suzanne-Noël à Rezé. © MCA Architecture - Nantes Métropole

Nantes Métropole a acquis à Rezé un terrain pour accueillir la future ressourcerie métropolitaine. Mais dans l’attente de finaliser cet important projet, c’est une ressourcerie provisoire qui va être aménagée pour l’été 2026 dans la ZAC de la Brosse. Une parcelle de 10 500 m2, propriété de la SEM Loire Océan développement, est mise à disposition de la Métropole par le biais d’une convention. Elle a été dévoilée le 26 août 2025, en présence des élus rezéens, métropolitains et d'acteurs locaux du réemploi. L'occasion de rappeler le soutien des collectivités à l'économie sociale et solidaire.

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Au vu de l'urgence à valoriser les 300 tonnes d'objets du réemploi issu chaque année des déchèteries métropolitaines, et des délais de démolition et de construction, nous avons fait le choix pragmatique d'avancer en deux temps.

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Johanna Rolland, maire de nantes et présidente de Nantes Métropole

© Thierry Mézerette

Construite en éléments modulaires ou préfabriqués, la ressourcerie provisoire comportera un bâtiment couvert de près de 2 200 m² pour la vente, et environ 5 000 m² en extérieur. Un atelier de 1 000 m² sera aménagé pour la valorisation des objets du réemploi. Des exigences environnementales fortes ont été fixées pour le projet, qui devra intégrer une performance énergétique pour les espaces chauffés, une démarche de chantier exemplaire (faibles nuisances et faible impact environnemental) et la recherche de fournitures et équipements issus du réemploi. Au terme de l’exploitation de la ressourcerie provisoire, en outre, les équipements modulaires seront réutilisés par la collectivité pour d’autres opérations. Coût estimé : 2,9 millions d’euros, comprenant études, travaux, honoraires divers et rémunération du mandataire.

Un délégataire issu de l’ESS

La collectivité souhaite que la gestion et l’exploitation de la ressourcerie provisoire, pour les 5 prochaines années, fasse l’objet d'une concession de service public. « Nous voulons réserver cette exploitation aux sociétés d’insertion dans une démarche d’économie sociale et solidaire (ESS) », précise Mahel Coppey, vice-présidente en charge des déchets et de l’économie circulaire, tout en rappelant que « le réemploi permet d’accompagner des femmes et des hommes vers le chemin de l’emploi ».

Le futur délégataire aura pour missions de valoriser les objets collectés en déchèteries ou apportés volontairement par les particuliers, mais aussi d’assurer le tri et la préparation des objets pour la vente, la vente en elle-même, et enfin la promotion du réemploi et de la consommation responsable.

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Nous nous étions engagés à tout mettre en œuvre pour qu’un nouveau projet de réemploi solidaire puisse voir le jour à Rezé, pour répondre à une demande forte.

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Agnès Bourgeais, maire de Rezé

© Patrick Garçon

Nantes Métropole poursuit son soutien au réemploi solidaire

Pour renforcer leur stabilité financière et répondre aux besoins du territoire, la collectivité a doublé le montant des subventions au fonctionnement des ressourceries de proximité – présentes notamment dans les quartiers prioritaires. En 2024, ce réseau a reçu 326 000 € (contre 161 000 € en 2023). Cette dynamique de soutien se poursuit en 2025. 

2,2 M€ de travaux à l’écopoint du Bêle

Le programme de renouvellement et amélioration des déchetteries et écopoints de la métropole se poursuit. Après les déchèteries de La Montagne et de La Chapelle, c’est au tour de l’écopoint du Bêle, au nord-est de Nantes, de se transformer en un site « à plat ». Étalé sur 4 380 m², il intégrera des bennes compactrices permettant de diminuer son impact visuel. Seront aussi aménagés des locaux techniques, bureaux des agents, locaux dédiés au réemploi, aux déchets sensibles et valorisables, points d’apport volontaire pour le verre et le papier. Des panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit du bâtiment principal pour tendre vers de l’autoconsommation en énergie.