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La renaissance des cycles Petit-Breton

Actualités Publié le 23 octobre 2020

La célèbre marque de vélos nantaise, disparue en 1970, renaît grâce à Robin Cojean, un jeune ingénieur passionné de cyclisme et d’innovation technique et industrielle.  

La marque Petit-Breton renoue avec son glorieux passé   /  photo: Paul Foulonneau | 3SO L'Agence
La marque Petit-Breton renoue avec son glorieux passé / photo: Paul Foulonneau | 3SO L'Agence

Un peu d’histoire. Après sa mort accidentelle en 1917, la veuve de Lucien Petit-Breton, Madeleine, décide de perpétuer sa mémoire en créant une marque de vélos portant son nom. Disparue en 1970, victime alors du tout-auto des Trente Glorieuses, elle vient de renaître, non pas pour fabriquer des vélos à l’ancienne mais pour proposer « des vélos du 21ème siècle résolument modernes, conçus sur mesure et fabriqués avec des fibres de carbone et de lin », explique Robin Cojean. Ingénieur de formation – il a travaillé dans l’aéronautique chez Airbus et Safran dans le domaine des moteurs d’avions – il s’est lancé dans la conception et la fabrication de cadres monocoques sur-mesure en carbone « Made in Nantes » en 2018. 

Innovation et éco-responsabilité

« Je cherchais des matériaux bio-sourcés. C’est pourquoi j’ai choisi le lin, un matériau naturel compétitif, qui vient de Normandie. J’ai d’abord fabriqué un vélo pour ma  nièce de 3 ans, avec cet alliage carbone et lin puis un second, taille adulte. Après avoir envisagé une activité de réparation de vélos carbones, je me suis donc lancé dans la conception et la fabrication de cadres de carbone sur-mesure, avec un seul ensemble de moules et une méthode qui pourraient être brevetés. Cela n’existe nulle part ailleurs. » Objectif ? « Démontrer que l’on peut fabriquer de manière éco-responsable des vélos en France et localement alors que 99 % de la production mondiale est asiatique » pointe Robin Cojean, fin connaisseur par ailleurs du cyclisme qu’il a pratiqué à un bon niveau à l’UC Nantes Atlantique avec notamment Jérôme Cousin, coureur professionnel et participant du Tour de France 2020.

Petit-Breton deviendra grand

« Je souhaitais pour mon activité un nom de marque qui rappelle mon origine bretonne et qui évoque l’univers du vélo. Lorsque je travaillais chez Safran, en Bourgogne, on m’appelait « Le petit Breton ». Créer une marque, ça n’est pas simple. J’ai couru sur le vélodrome Petit-Breton à Nantes, d’alleurs c’est un mauvais souvenir puisque j’avais chuté dès le premier tour de piste de la course sur laquelle j’étais aligné. Mais ce nom m’évoquait l’histoire d’une marque qui a compté » relate Robin Cojean. Il contacte les descendants du premier double vainqueur du Tour de France et de la première édition de Milan-San Remo. Séduits par son projet, cinq des arrières petits-enfants de Lucien Petit-Breton s’associent avec Robin dans cette aventure. 
Hébergé à Nantes Créatic, au Perray, Robin Cojean a donc fait renaître la marque Petit-Breton. Petit à petit, la gamme va s’étoffer puisqu’après les vélos de route et Gravel (route et chemins), il réfléchit à l’assistance électrique – il a déjà réalisé un prototype pour sa mère qui chaque jour relie Ancenis, son lieu de résidence à Thouaré là où elle travaille – ainsi qu’au VTT – Robin Cojean a été champion de Loire-Atlantique de la discipline – et au vélo urbain. Sans perdre de vue la philosophie qui l’anime : «Rester motivé par la passion du vélo et fabriquer des cycles en éco-responsabilité. »   

Pratique: le site petit-breton.fr/