5 choses à savoir sur la future piscine du sud-ouest de la métropole

Dernière mise à jour 26 juin. 2025

Afin de pallier l’absence d’une piscine dans le sud-ouest de la métropole, un projet intercommunal verra le jour à Bouaye en 2030. Nantes Métropole en assurera la maîtrise d’œuvre et la gestion. Explications.

  • Nantes Métropole va soutenir le projet de piscine  intercommunale qui sera construite à Bouaye © Archives Nantes Métropole
    Nantes Métropole va soutenir le projet de piscine intercommunale qui sera construite à Bouaye © Archives Nantes Métropole

1. Une piscine, sept communes

Sept communes (Bouaye, Brains, La Montagne, Le Pellerin, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Saint-Jean-de-Boiseau et Saint-Léger-les-Vignes) se mobilisent depuis plusieurs années pour la création d’une piscine intercommunale. Malgré leur volonté, ces communes, parmi les plus petites de la métropole, sont contraintes financièrement et en ingénierie pour mener à bien ce projet d’envergure. Le bassin de population représente 35 000 habitants.

« Au début des années 2000, le besoin d’une piscine s’est posé après l’ouverture du lycée de Bouaye. Des études de faisabilité ont été menées mais l’impact d’un tel investissement sur les finances des communes concernées par ce projet nous empêchait de le faire aboutir et nous sommes donc restés jusqu’à présent une « zone blanche » en termes de piscine », relate Jacques Garreau, l'ancien maire de Bouaye.

2. Un équipement d’intérêt métropolitain

En février 2023, Nantes Métropole déclarait le projet de la future piscine du sud-ouest d'intérêt métropolitain, assurant ainsi la maîtrise d'ouvrage et l'exploitation de l'équipement. Cela « dans une volonté de solidarité vis-à-vis des sept communes du quart sud-ouest de la métropole, compte-tenu de la faiblesse particulière de leurs moyens et pour répondre à l’obligation de permettre aux 4 000 enfants des écoles du pôle sud-ouest d’apprendre à nager », indiquait alors Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.

3. Un investissement de 16,7 M€

Aujourd’hui, les sept communes totalisent 90 classes du 1er degré (maternelles et élémentaires) et 81 classes du second degré (collège et lycée). « La piscine sera dimensionnée de façon à pouvoir accueillir l’ensemble des enfants, pour l’apprentissage du "savoir nager" et pour les cours d’éducation physique et sportive », assure Patrick Grolier, maire de Saint-Léger-les-Vignes.

La future piscine s’implantera à Bouaye, dans la ZAC des Ormeaux, à proximité du parc de la Mévellière, sur un terrain mis à disposition gracieusement par la commune. Le montant du projet est de 16 740 000 euros TTC. L’investissement et l’exploitation seront pris en charge par Nantes Métropole, avec une participation financière des sept communes en fonction des usages scolaires. Des subventions seront par ailleurs sollicitées auprès de différents partenaires (Département, État, Ademe notamment). Les communes participeront aux coûts de fonctionnement au prorata du nombre de créneaux mobilisés. 

4. Sobriété 

« Nous ne voulons pas prendre trop d'espace. La piscine sera en bord de route, sur une emprise où il n'y a pas de restriction écologique », souligne Bertrand Affilé, 1er vice-président de Nantes Métropole. Elle comptera un bassin de 25 mètres et 6 lignes d’eau et un bassin d’apprentissage de 15 m par 10 m. Sa vocation sera scolaire et associative. Elle sera également ouverte au grand public. « Ce sera uniquement un bassin de nage, sans espace ludique, dans un esprit de sobriété financière et énergétique », souligne Jean-Claude Lemasson, le maire de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu.  

Par ailleurs, l'équipement sera doté de panneaux photovoltaïque, d'un raccordement au réseau de chaleur urbain mais aussi d'un système de traitement des eaux optimisé. Sa consommation sera de 2 100 KwhEF/m2 (énergie finale par mètre carré) de bassin et par an, contre 3 500 pour la majorité des piscines et de moins de 90 litres d'eau par baigneur et par an. « Nous sommes sur le maximum que l'on puisse faire », poursuit Bertrand Affilé.

5. Horizon 2030

Le conseil métropolitain des 26 et 27 juin 2025 a approuvé le programme. L'ouverture de la future piscine du sud-ouest est prévue en 2030. Il faudra 18 à 24 mois de travaux. « Ce projet illustre la capacité à nous unir pour répondre aux besoins des habitants de notre territoire », conclut Laure Beslier, maire de Brains. 

Les ambitions métropolitaines pour améliorer l’offre de piscines

La Métropole a créé un fonds de concours en fonctionnement dans le cadre du pacte financier métropolitain lors de la séance du 10 décembre 2021. Il s’adresse aux communes disposant de piscines. Ce fonds vise à participer au coût de fonctionnement des équipements, à travers une méthode de calcul assise sur le coût d’accueil des scolaires.

La création d’une piscine olympique métropolitaine, votée au conseil métropolitain des 9 et 10 décembre 2021, répond prioritairement aux besoins du haut niveau (entraînements et compétitions) « car à ce jour il n’existe pas sur le territoire métropolitain ni sur la région d’équipement permettant de répondre de manière satisfaisante aux besoins d’entraînement et de préparation des nageurs inscrits sur les listes ministérielles du haut niveau », souligne Nantes Métropole. L’équipement pourra aussi accueillir les autres publics (scolaires, clubs, grand public) et activités (apprentissage, détente et loisirs). À ce stade et en attendant les études techniques plus précises, le budget estimé est de 50 millions d’euros. La piscine sera située à Rezé, sur la ZAC de Pirmil-Les-Isles (sur le site des anciens abattoirs), et sera construite d’ici 2026/2028.