À noter
Débandade, les 24, 25 et 26 novembre 2021 à 20h au lieu unique. Billetterie sur le site du lieu unique. Debrief à l’issue de la représentation du 25 avec Marion Fraslin-Echevin, facilitatrice.
En 2019, avec sa pièce Nous vaincrons les maléfices, Olivia Grandville interrogeait les utopies à l’heure du festival de Woodstock et des baby-boomers devenus hippies. Dans sa dernière création, Débandade, la chorégraphe saute une génération – la sienne – pour s’intéresser aux millenials et ce qui les travaille : le genre, et plus particulièrement le masculin.
« En plein soulèvement #MeToo, j’ai commencé à voir cette génération de jeunes hommes et j’étais impressionnée par rapport à cette fluidité des genres. Je me demandais aussi comment ils se repéraient et j’ai eu le sentiment qu’ils avaient besoin d’en parler », explique Olivia Grandville, qui confie avoir abordé le sujet « sur la pointe des pieds ».
Pour servir son propos, Olivia Grandville fait intervenir sur scène sept jeunes hommes, issus de cultures diverses : burkinabé, argentin, italien… « Sept personnalités très singulières », rencontrées lors d’ateliers de formation au Théâtre Auditorium de Poitiers. « Souvent, on crée des pièces puis on trouve des interprètes pour les porter. Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire l’inverse : trouver des gens, et faire quelque chose pour eux. »
Le résultat ? Une pièce « à mi-chemin entre le micro-trottoir, la comédie musicale le stand-up et le rituel d’exorcisme ». On y évoque les concepts de masculinité et de virilité, les stéréotypes de genre, l’exclusion, on y esquisse des contre-modèles... « Mais la question qui est soulevée, au fond, c’est celle du pouvoir : que ce soit l’appropriation culturelle, le colonialisme, le féminisme, les jeunes sont conscients que les modèles sur lesquels on fonctionne ne marchent plus et ils essaient de les arracher à la racine », décrypte la chorégraphe, qui voit la jeune génération comme « beaucoup plus politisée, éveillée, consciente que ne l’était la nôtre » du fait d’« un futur extrêmement angoissant ».
Débandade rencontrera le public au lieu unique fin novembre avant de tourner dans toute la France. Olivia Grandville, artiste associée depuis 2018, sera de nouveau à l’affiche de la scène nantaise les 3 et 4 mai avec Le Cabaret discrépant – un clin d’œil pour clôturer cette fructueuse collaboration, puisqu’il s’agit de la toute première pièce qu’elle y a jouée, en 2013.
À noter
Débandade, les 24, 25 et 26 novembre 2021 à 20h au lieu unique. Billetterie sur le site du lieu unique. Debrief à l’issue de la représentation du 25 avec Marion Fraslin-Echevin, facilitatrice.