En octobre dernier, la salle Arthur-Dugast était chauffée à blanc pour les réceptions de Paris et de Tourcoing. Le Nantes Rezé Métropole Volley pouvait alors compter sur le soutien sans faille de son public toujours bouillant. Depuis, le second confinement est passé par là et les matches à huis clos se sont enchaînés. L’équipe entraînée par Fulvio Bertini s’affiche désormais à l’avant-dernière place de Ligue A (13e) fin janvier. À la situation sportive compliquée s’est rajoutée – comme pour l’ensemble des clubs professionnels - une économie fragilisée par l’absence de retombées liées à la billetterie. « Depuis le début de la crise sanitaire, nous n’avons pu disputer que trois rencontres avec du public, témoigne Thierry Rose, le président du club. On ne rêve que d’une chose : faire un ou deux matchs gros matches dans une belle salle, comme nous avions l’habitude de faire chaque année. Mais ce n’est pas simple de se projeter... »
On doit entrer dans une politique de reconquête.
Pas question, toutefois, pour la direction de rester les bras croisés en attendant que l’orage passe : « On a lancé notre application pour garder un lien très fort avec notre public. Et on a aussi demandé à la Ligue Nationale de Volley-ball de rendre gratuite LNV TV qui permet de suivre en direct tous les matches. En parallèle, on a continué à échanger avec nos partenaires autour de webinaires. »
Si la métropole nantaise est une place forte pour le haut niveau, c’est aussi grâce à la solidarité entre ses clubs. « Lors du premier confinement, j’ai eu beaucoup d’échanges avec l’ensemble des présidents, révèle Thierry Rose. On a essayé de gérer l’optimisation des ressources humaines et de voir comment les différentes fédérations étaient en train de se préparer. Ces éléments ont servi pour faire des réunions avec les présidents de Ligue A de volley. Ça nous a permis d’avancer ! »
Véritable vitrine, le sport de haut niveau doit désormais penser à l’après, jouer un rôle de locomotive. « On a des générations de jeunes qui vont s’écarter du sport car il n’y a pas eu de régularité des championnats ou qui ne vont même pas tenter de s’inscrire dans une structure, s’inquiète Thierry Rose. Alors même que le sport est vecteur de nombreuses valeurs importantes. Il faut que l’on se prépare à travailler sur ce sujet, faire des opérations de promotion avec les associations, les écoles et les collectivités. On doit entrer dans une politique de reconquête ».
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