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Les visages de l’Europe à Nantes et dans la Métropole

ActualitésPublié le 27 avril 2022

Associations, entreprises et institutions font vivre les questions européennes sur le territoire métropolitain. La preuve par 6. 

Céline Harcouët dirige Europa Nantes © Patrick Garçon
Céline Harcouët dirige Europa Nantes © Patrick Garçon

1. Europa Nantes, l’Europe au cœur de la Métropole

Inaugurée en septembre 2019, Europa Nantes, structure dédiée à l’Europe, est implantée sur l’île de Nantes. Et se déploie sur 1 000 m². Le site offre de la visibilité aux nombreux acteurs locaux investis dans les questions européennes. Coordonné par la Maison de l’Europe, il héberge les activités des quatre centres culturels binationaux, (franco-allemand, -italien, -espagnol et -britannique), ainsi qu’une cinquantaine d’associations à vocation européenne. Europa Nantes soutient également la mobilité des jeunes sur le continent. « Nous sommes labellisés “Europe Direct” par la Commission européenne et “Quality label lead” par l’agence Erasmus, indique Céline Harcouët, sa directrice. Concrètement, une réunion est organisée chaque mois pour informer les jeunes sur les offres de mobilité, avec un zoom sur le Corps européen de solidarité. Nous accompagnons dans leur projet les personnes intéressées par ce volontariat à l’étranger et gardons le lien une fois qu’elles sont sur place.» Le lieu propose depuis l’automne dernier un café associatif et un studio radio, investi notamment par euradio.

 

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Hélène Lévêque, une des directrices d'euradio (crédit photo : Patrick Garçon).
Hélène Lévêque, une des directrices d'euradio (crédit photo : Patrick Garçon).

2. Euradio, la voix de l’Europe

Euradio est une radio associative, citoyenne et indépendante. Elle émet dans la région de Nantes depuis 2007 sur 101.3 FM et déploie un réseau d’antennes locales en France depuis 2018. « Nous diffusons dans 13 villes via le DAB+, la radio numérique terrestre, précise Hélène Lévêque, directrice adjointe. Nous avons un studio tout neuf à Paris avec le soutien de notre mécène, la Fondation Hippocrène. Ce déploiement national qui se concrétise est une belle avancée. Et nous avons acquis une légitimité auprès des institutions européennes. Courant 2022, nous lancerons d’ailleurs notre antenne à Bruxelles, où nous avons une équipe déjà active. »  Sur ses ondes, une information pas comme les autres : locale-européenne, elle fait dialoguer l’actualité des territoires avec celle de nos voisins européens. Son credo ? Parler de ce qui se passe en Europe, en faisant la part belle aux initiatives locales.

« Pour la présidence française de l’Union européenne, des experts de la société civile ont rejoint l’antenne pour apporter leur décryptage sur des sujets comme l’économie, la défense, l’éducation et le changement climatique. C’est un grand temps fort, nous ne pouvions pas passer à côté. » Autre singularité, unique en Europe : parce que ce sont les jeunes citoyens qui construisent l’Europe de demain, euradio est aussi, depuis 2007, une radio-école. Devenue « L’Académie euradio », elle forme des étudiants et volontaires, venus des quatre coins du continent, au journalisme européen de proximité. En 2022, euradio fête ses 15 ans.

 

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Chloé Nataf, coordinatrice de Slash (crédit photo : Patrick Garçon).
Chloé Nataf, coordinatrice de Slash (crédit photo : Patrick Garçon).

3. Avec Slash, Trempo donne le la

Être musicien aujourd’hui, c’est s’investir à différents endroits : travailler son instrument, développer sa carrière, s’intégrer à un réseau, communiquer sur ses projets, diversifier ses revenus, gérer ses droits, comprendre les nouveaux et futurs usages – une quasi ingénierie ! Slash répond à ces impératifs qui structurent aujourd’hui la carrière d’un musicien et la rendent plus durable. Ce programme annuel de formation et d’accompagnement est destiné à une sélection d’artistes nantais et européens, professionnels émergents, qui souhaitent faire passer leur carrière à l’étape supérieure. Il est piloté par Trempo et la Sacem, qui cofinance, et est soutenu par l’Union européenne dans le cadre de son programme Music Moves Europe.

« L’Europe est un volet devenu majeur pour Trempo ces dernières années, souligne Chloé Nataf, coordinatrice de Slash. Cette année, Slash a des partenaires à Aarhus, au Danemark, via le Spot Festival, et à Lisbonne, au Portugal, avec le MIL Festival. Le principe d’un projet européen, c’est la mobilité, le croisement des cultures entre l’Europe du Nord à la culture entrepreneuriale, et l’Europe du Sud plus ‘‘do it yourself ’’. Et ce qui fonctionne est dupliqué dans d’autres actions de Trempo et des festivals comme les Inouïs du Printemps de Bourges. Cela contribue à notre rayonnement national. »

 

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Camille Delanoë, coordinatrice de NCG (crédit photo : Patrick Garçon).
Camille Delanoë, coordinatrice de NCG (crédit photo : Patrick Garçon).

4. Nantes Creative Generations, par et pour les jeunes

NCG, c’est un réseau et une opportunité pour les jeunes Nantais et Européens de se rencontrer et d’échanger pour renforcer leur citoyenneté. C’est aussi, pour la collectivité, un moyen de reconnaître leur implication de valoriser leurs actions en Europe, de susciter l’envie de créer du collectif. Innovant dans son contenu, Nantes Creative Generations l’est aussi dans sa conception et son format. Il est conçu par, pour et avec les jeunes. Il associe la société civile et un réseau d’associations nantaises dans sa construction et sa mise en œuvre. Cœur battant de NCG, le forum annuel permet aux jeunes de 18 à 30 ans de partager des projets à dimension européenne.

« NCG est labellisée PFUE donc reconnue par le gouvernement comme événement d’intérêt, souligne Camille Delanoë, coordinatrice. Du 31 mai au 3 juin, à Europa Nantes, une quarantaine de jeunes Européens viendront rencontrer une vingtaine de jeunes de la métropole, pour partager de nouveaux projets. Autre événement, Europa Mix, organisé le 4 juin, où 36 jeunes Nantais verront leurs propositions, imaginées l’an dernier, débattues avec d’autres jeunes Européens. La santé, l’éducation, les droits des minorités et la participation citoyenne constitueront les thèmes abordés. » L’initiative est par ailleurs soutenue par la collectivité et un collectif associatif.

 

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Frédéric Mugnier, cocréateur et dirigeant de Faguo (crédit photo : Patrick Garçon).
Frédéric Mugnier, cocréateur et dirigeant de Faguo (crédit photo : Patrick Garçon).

5. Faguo : cap sur l’Europe

La marque de mode éthique et durable, reconnaissable à l’arbre qui sigle son logo, s’est installée sur l’île de Nantes en 2019. Faguo est engagée depuis sa création, en 2009, sur le terrain de la diminution de l’empreinte écologique de sa production. Objectif : produire le moins de carbone possible et compenser le reste avec la plantation d’arbres en France, illustration concrète de son engagement contre le dérèglement climatique. Ainsi, 80 % des produits sont conçus à partir de matières recyclées, la seconde main et la réparation sont par ailleurs encouragées dans 35 boutiques Faguo. La marque livre dans toute l’Europe : 19 % du chiffre d’affaires y est réalisé, notamment en Belgique, Allemagne, Italie et aux Pays-Bas.

« L’Europe est un marché facile à atteindre, il y a moins de barrières que sur d’autres marchés internationaux, analyse Frédéric Mugnier, cocréateur et dirigeant de Faguo. Nous y avons des marges de progrès énormes. En Belgique et en Allemagne, nous allons commencer à ouvrir des boutiques, fin 2022 à Bruxelles, puis à Berlin en 2023. Nous avons la chance de partager une culture commune en Europe et cela appuie plus facilement notre développement. »

 

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Alexander Forsgren, étudiant suédois, bénéficie du dispositif Erasmus + (crédit photo : Patrick Garçon).
Alexander Forsgren, étudiant suédois, bénéficie du dispositif Erasmus + (crédit photo : Patrick Garçon).

6. Erasmus + : encourager la mobilité des étudiants

Erasmus+ est un programme financé par l’Union européenne. Créé en 1987, il propose des mesures destinées à soutenir les activités européennes des établissements d’enseignement supérieur, notamment l’échange d’étudiants. La durée du séjour est comprise entre trois et 12 mois, par cycle d’études : licence, master et doctorat. Pour la destination, l’établissement d’enseignement supérieur d’accueil doit être lié à Nantes Université par un accord bilatéral Erasmus+. Le niveau d’études requis est la licence 2 ou équivalent au minimum. Alexander Forsgren, étudiant suédois, bénéficie du dispositif. 

« J’étudie à Linköping, près de Stockholm. Pour ma troisième année d’études, j’ai profité d’un programme de coopération entre mon université et Audencia Nantes. J’ai bénéficié d’un soutien financier pour venir ici dans le cadre d’Erasmus. J’ai pu choisir entre plusieurs villes et pays francophones. Je ne connaissais pas Nantes, à part la prise de la ville par les Vikings au Moyen Âge ! La très bonne réputation d’Audencia et les cours proposés ont fait la différence. Après mes études, je souhaiterais travailler à l’étranger, peut-être en France car une partie de ma famille est française. Être européen, c’est un sentiment présent depuis le plus jeune âge. On apprend cela à l’école. La mobilité permet de grandir et de mûrir. C’est concret. Un conseil : profitez d’Erasmus. C’est une expérience enrichissante ! »

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