Vous connaissez peut-être celles qui ont été installées sur le toit du MiN ou sur les ombrières du Zénith. Mais saviez-vous que depuis septembre 2021, une centrale photovoltaïque produit de l'électricité sur le toit de l'immeuble Tchécoslovaquie? 231 panneaux ont en effet été installés (soit 384 m2), avec une puissance de 76 kWc (kilowatts-crête, puissance fournie sous un ensoleillement standard), une opération menée par Nantes Métropole Habitat avec le concours de la Ville de Nantes, qui a financé 30% des travaux et 50% des études et soutenue par la Région, l'Ademe, et du programme MySmart Life. Le courant produit a été dans un premier temps revendu. Depuis le mois d'août, il est utilisé en autoconsommation pour alimenter les parties communes de cet immeuble de 11 étages (halls, escaliers, ascenseurs).
Autoconsommation... collective
Mais pas seulement. Les deux tours voisines du Luxembourg, et l'agence de proximité Malakoff sont aussi alimentées, de même que l'école Henri-Bergson, la mairie annexe et la Maison des Haubans, en contrebas de l'immeuble Tchécoslovaquie. « C'est le premier projet d'autoconsommation collective dans un quartier politique de la ville dans la région », souligne Luc Stéphan, directeur Innovation chez Nantes Métropole Habitat.
Innovation au cœur de Malakoff
« L'idée est de contribuer à la baisse des charges et des consommations d'énergie, complète Thomas Quéro, président de Nantes Métropole Habitat mais également adjoint à la maire de Nantes et conseiller métropolitain. Pour nous, il est important de de travailler sur la notion de toits utiles. Ils sont plats, il nous appartiennent. Les panneaux photovoltaïques, comme dans cette expérimentaiton, font partie de la palette de solutions à notre disposition. »
Logique de circuit court
Concrètement, le fait de distribuer l'électricité produite à plusieurs équipements permet aussi de s'adapter aux réalités de la production d'énergie solaire. « On produit plus d'électricité en journée, mais ce n'est pas à ce moment que les parties communes sont le plus utilisées, note Luc Stéphan, c'est plutôt le matin et le soir. A l'inverse, les écoles, la Maison des Haubans, ou l'agence consomment plutôt en journée. C'est une logique de circuit court. » Les panneaux assureront 18% de la consommation des parties communes. L'économie sera modeste pour les locataires des 330 logements sociaux de l'immeuble Tchécoslovaquie et des deux tours voisines (10 à 20€ par an), mais le dispositif permet de sécuriser l'approvisionnement.