Des acteurs du monde de la solidarité, des habitants, des acteurs économiques et des représentants de la Ville de Nantes se sont retrouvés mardi 20 février à l’Hôtel de Ville pour le lancement de la Coopérative nantaise des nouvelles solidarités. « Je suis émue et fière d’introduire ce temps important et novateur autour d’une mesure phare issue des Assises des nouvelles solidarités, a déclaré Abbassia Hakem, adjointe déléguée aux solidarités et à l’inclusion sociale. Nous allons travailler pendant quelques mois ensemble avec l’idée d’expérimenter et de construire ce lieu au bénéfice des personnes qui en ont le plus besoin. »
Un lieu ressource et de soutien aux projets
La Coopérative nantaise des nouvelles solidarités pourrait se définir comme un lieu ou un espace ressource visant à soutenir l’émergence de nouvelles solidarités pour mieux lutter contre la précarité et l’isolement social. Soit en favorisant l’engagement citoyen, soit en accompagnant l’émergence de projets collectifs. 38 participants (habitantes et habitants, associations, acteurs du monde économique et représentants de la ville) ont accepté de rejoindre une communauté d’acteurs pour réfléchir aux questions suivantes : quelles seront les missions de cette coopérative ? Ses valeurs ? Sa gouvernance ? Avec qui la mettre en place ? Comment la faire fonctionner ? Comment articuler avec ce qui existe déjà sur le territoire ? …
« Les petits frères des pauvres sont un acteur majeur de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion sur le territoire et nous avons un partenariat fort avec la Ville de Nantes, c’était logique de participer à ce projet, précise Luce Rolland, directrice régionale adjointe de l’association. Nous espérons de cette coopérative qu’elle décloisonne les actions autour de la solidarité et qu’elle nous aide à nous renouveler, à nous adapter aux engagements bénévoles qui évoluent. »
Des projets collectifs et enrichir les politiques publiques
La SCIC Commun’île, propriétaire du Wattignies, du Bar’île, du Labo-Diva et de la ferme des Landes fertiles fait également partie des participants. « Nous portons un projet politique autour de l’alimentation mais également un projet social pour que nos lieux soient accessibles et accueillants pour tous les publics, explique Hilary McKee, gérante de Commun’île. Nous participons pour rencontrer d’autres acteurs, créer du lien, être à l’écoute des initiatives et travailler ensemble. » De mars à mai, les participants vont débattre autour des missions de la coopérative et définir les actions à tester. De mai à octobre, les actions seront expérimentées concrètement (événements ou autres) et d’octobre à décembre, un bilan de ces expérimentations sera réalisé et un mode d’emploi de la coopérative élaboré.
« Nous nous laissons le droit à l’erreur, c’est le but d’une expérimentation, ajoute Robin Salecroix, conseiller municipal délégué à la grande précarité. En tant qu’élus nous ne sommes pas prescripteurs de la démarche mais bien accompagnateurs. L’objectif n’est pas d’entrer en concurrence avec ce qui se fait déjà mais d’enrichir nos politiques publiques à travers cette coopérative et d’en rajouter dans notre stratégie de lutte contre les inégalités. » Pour officialiser la démarche, un mandat de participation a été signé par tous les acteurs présents.
Stratégie des nouvelles solidarités, déjà des actions concrètes mises en place
Depuis son adoption en juin 2023 la Stratégie nantaise des nouvelles solidarités s’est déjà concrétisée par plusieurs actions phares en 2023 : l’ouverture d’une permanence Maison des Ados à la Maison de quartier du Breil en janvier, l’ouverture d'un guichet CCAS de proximité en juillet au Pôle Daniel Asseray, le déploiement des référents santé en octobre ou les formations en santé mentale menées dans plusieurs quartiers. D’autres actions seront prochainement lancées comme l’ouverture de nouveaux espaces ressources pour les seniors et les professionnels dans les quartiers pour favoriser leur accès aux informations et droits en proximité et lutter contre le non-recours ou l'élargissement d'ici la rentrée 2024 des aides facultatives du CCAS aux 18-25 ans.