164 900. C’est le nombre de mineurs mis en cause par la justice en France en 2022. Mais ces dernières années, une tendance à la baisse s’affirme, portée par les politiques de prévention de la délinquance : « De nombreuses mesures alternatives aux poursuites ont été développées, permettant à la fois d’accroître la réponse pénale et de soulager les juridictions des infractions les moins graves » (Infostat Justice 2022 - Asmae Marhraoui, Tedjani Tarayoun). Forte de ce constat, la Ville de Nantes prend ce sujet à bras-le-corps. « Nous sommes dans un continuum de sécurité, de l’éducation en passant par la prévention, la police municipale, la justice et la réinsertion. C’est une chaîne d’intervenants, explique Bassem Asseh, premier adjoint délégué notamment à la sécurité et à la tranquillité publique. La prévention de la délinquance chez les jeunes est un enjeu majeur. »
Des actions au Breil
Pour améliorer ses actions, la collectivité signe ainsi un partenariat avec la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et son appel à projet lancé en janvier 2024. Objectif affiché : prévenir la participation des jeunes (de 10 à 21 ans) aux trafics de stupéfiants, notamment au Breil, au travers « d’un plan d’actions, décliné en mesures concrètes (présence à des procès, rencontres avec des professionnels de la justice, participation à des événements sportifs et culturels en sont quelques exemples, NDLR). Au total, ce sont 80 partenaires qui permettent ainsi d’avoir une approche globale. » Montant total de la subvention attendue de la Mildeca : 145 000 euros sur 3 ans, avec un engagement de la Ville de Nantes (210 000 euros) et de Nantes Métropole (60 000 euros).
Autre volet activé : la médiation. Deux nouveaux médiateurs seront déployés au sein des collèges publics Gaston-Serpette, Victor-Hugo et Nantes Centre. « Ce sont des moyens humains supplémentaires mobilisés car le Breil est un quartier sous-doté », continue Denis Tallédec, délégué à la prévention de la délinquance. Cofinancés par la Ville de Nantes et l’État, ils s’ajoutent aux 7 postes déjà effectifs dans les collèges nantais et portés par l’association Optima. Leurs missions : prévenir les comportements inciviques ou violents et renouer le lien avec les familles.
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