4 371 hectares répartis sur les communes de Couëron, Indre et Saint-Herblain. C’est le périmètre du nouveau PEAN (protection des espaces naturels et agricoles périurbains) Loire Chézine. Depuis 2013, le Département de Loire-Atlantique s’est saisi de cet outil, introduit par la loi de 2005 sur le développement des territoires ruraux, pour sanctuariser près de 30 000 hectares de terres agricoles et naturelles sur les vallées de l’Erdre, du Gesvres et du Cens, Saint-Nazaire Nord et la presqu’île guérandaise.
Le PEAN Loire Chézine fait partie des deux nouveaux projets en cours avec celui de Pornic agglo Pays de Retz. « La Loire-Atlantique est le département le plus artificialisé de la région, qui est elle-même la quatrième région la plus artificialisée de France, a rappelé Chloé Girardot Moitié, vice-présidente ressources, milieux naturels, biodiversité et action foncière au Département, lors d’une réunion publique organisée le jeudi 30 janvier à la salle de l’Estuaire à Couëron. On fait partie des départements qui seront amenés à gagner le plus d’habitants dans les années à venir. Le risque de grignotage des terres est conséquent. Protéger ces terres, c’est protéger notre sécurité alimentaire mais aussi la biodiversité et permettre l’infiltration des eaux. »
Le PEAN Loire Chézine couvre un territoire composé à 52% d’espaces naturels et à 48% de terres agricoles avec 33 sièges d’exploitation. Couëron est la première commune agricole de la métropole « avec une production orientée à près de 40% en bio ». Le projet a fait l’objet d’une concertation en 2024 avec un premier atelier réunissant 13 exploitants du territoire, un deuxième sur les milieux naturels avec une vingtaine d’associations et d’acteurs, et un troisième sur les enjeux de cohabitation des usages.
« Assurer la transmission des actifs agricoles »
Le PEAN comprend d’abord un périmètre des espaces agricoles et naturels, défini à la parcelle, et faisant l’objet d’une protection pérenne rendant impossible toute artificialisation. Seul un décret interministériel peut permettre le retrait d’une ou plusieurs parcelles de ce périmètre. Il est assorti d’une notice justificative qui expose les bénéfices attendus et d’un programme d’actions défini pour atteindre ces bénéfices qui s’appuie sur les interventions des collectivités en matière d’agriculture et sur les outils fonciers renforcés par le PEAN.
« Cet outil doit nous permettre d’assurer la transmission des actifs agricoles, de préserver un espace agricole dans la durée, de préserver la biodiversité et participe à l’adaptation au changement climatique », souligne Michel Lucas, adjoint à la mairie de Couëron en charge de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’agriculture, et vice-président de Nantes Métropole.
Une enquête publique du 17 février au 21 mars
Après sa présentation en réunion publique, le projet sera soumis à une enquête publique ouverte du 17 février 2025 à 9h au 21 mars 2025 à 16h30 dans les mairies des trois communes concernées aux horaires d’accueil du public. Il est également possible de déposer son avis sur le registre dématérialisé.
Le commissaire enquêteur tiendra 5 permanences :
• Les 17 février et 15 mars, de 9h à 12h, et le 21 mars, de 13h30 à 16h30, à la mairie de Couëron. 8 place Charles-de-Gaulle.
• Mardi 25 février, de 9h à 12h, à la mairie de Saint-Herblain, 2 rue de l’Hôtel-de-Ville.
• Mercredi 5 mars, de 14h à 17h, à la mairie d’Indre, 51 avenue de la Loire.
