« Au 5, fruits et légumes », la nouvelle épicerie sociale du Breil est ouverte

Publié le 27 oct. 2025

Dernière mise à jour 27 oct. 2025

Une épicerie sociale, lieu de vie et de solidarité, vient d’ouvrir au 5 rue Jules-Noël, au cœur du quartier du Breil. Elle offre la possibilité à des personnes en difficulté financière de bénéficier de produits de qualité à petits prix.

  • Ouverture au Breil de l’épicerie sociale "Au 5, fruits et légumes"
    L'épicerie s’est installée au 5 rue Jules-Noël, voisine du café Au petit bonheur. © Garance Wester

Avec ses murs fraîchement repeint, ses présentoirs en bois réalisés par les bénévoles et les photos affichées, la nouvelle épicerie sociale qui vient d’ouvrir au Breil est accueillante et chaleureuse. Baptisée « Au 5, fruits et légumes », l’épicerie s’est installée au 5 rue Jules-Noël, voisine du café Au petit bonheur. « Quand la distribution alimentaire de l’association Vivre Libre 44 s’est arrêtée, il y a eu beaucoup de détresse parmi les habitantes et habitants du quartier, raconte Anne-Françoise, bénévole de l’épicerie. J’ai participé aux réunions pour élaboré un nouveau projet. »

 

Ce projet d’épicerie sociale a été porté à partir de 2024 par l’Accoord et 3 associations du quartier, l’Arbre de Liberté qui gère notamment le café Au petit bonheur, Panier du Breil et la ressourcerie La Boîte à Récup. « Une quinzaine de foyers sont bénéficiaires pour l’instant, l’objectif est d’atteindre 30 à la fin d’année et à terme nous pourrons en accueillir 150, précise Samuel Thomas, le coordinateur de l’épicerie. Pour bénéficier du service il faut avoir un quotient familial inférieur ou égal à 650€ et s’engager bénévolement dans le projet. »
 

Du bio et des produits de qualité

Dans l’épicerie se trouvent les produits de base, en bio ou non, pâtes, riz, lentilles, café, conserves de légumes, huile ainsi que des produits infantiles (couches, lait, petit pot), des produits d’hygiène et ménagers. Le articles d’hygiène féminine sont gratuits, le reste est entre 10 et 30% de la valeur marchande. Les produits proviennent principalement de dons, de l’Agence du don en nature, de l’association d’aide alimentaire ReVivre et de Biocoop. Les fruits et légumes arriveront rapidement. 

 

Anne-Françoise, qui est aussi bénéficiaire, a profité de la première ouverture pour acheter des produits d’entretien. « J’ai payé 22€ alors que le prix réel était de 75€. Je ne pourrais pas me payer ces produits de qualité autrement. » Elle trouve normal de s’investir pour bénéficier de cette aide. « Cela permet de voir l’envers du décor et c’est valorisant. Être acteur pour soi et pour les autres, pas juste consommatrice. En plus l’ambiance est agréable, il y a un bon esprit. »

 

Ouverte le jeudi après-midi, pendant la phase de démarrage, l’épicerie sociale ouvrira ensuite trois demi-journées et des permanences d’accès aux droits seront proposées. « Ce sera aussi un lieu de vie que nous animerons avec des ateliers autour de la nutrition, de l’anti-gaspi, du réemploi, » ajoute Romain Truong, médiateur de quartier et agent valoriste à la Boite à Récup. Le projet a été lauréat de l’appel à coopération « Coopérer en faveur de l’alimentation accessible et durable à Nantes » et sera donc soutenu financièrement pendant 3 ans par la Ville de Nantes.