Débord de Loire : quelles sont les stars de la parade nautique ?

Faut-il encore le présenter ? « L’emblème de Nantes », comme le résume Cécil Keriel, responsable du pôle nautique à Débord de Loire, devrait « enflammer la parade » samedi 14 juin. Sorti en 1896 des chantiers Dubigeon, c’est le dernier trois-mâts barque français à coque en acier, l’un des plus anciens trois-mâts d’Europe encore en état de navigation et le second plus grand voilier de France. Classé Monument historique en 1984, le Belem revient à Débord de Loire auréolé de son statut de convoyeur de la flamme olympique. Son commandant, Aymeric Gibet, racontera cette expérience unique lors d’une rencontre dimanche 15 juin à 14h à la Cale 2 l’Île (gratuit). 

Le Belem sera ouvert au public du dimanche 15 au mercredi 18 juin à Nantes, ponton Belem. Il est aussi possible d’embarquer pour une croisière au cœur de la parade nautique au départ de Saint-Nazaire à 14h20, quai des Marées. 

La Loire, une première pour cette réplique d’une frégate britannique de 1745. Construit en 1996, le trois-mâts de 46 mètres de long est devenu une star des tournages de films et de séries. En 2024, on a pu l’apercevoir dans Le Comte de Monte-Cristo des réalisateurs Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte. Basé à Saint-Malo, il propose des visites et sorties en mer plongeant ses passagers dans l’ambiance du 18^e siècle. « C’est un bateau-musée, les visiteurs y trouveront beaucoup d’informations sur le langage des marins, la vie à bord, la médecine de l’époque et les superstitions dont nous avons hérité. » 

Visites les 13 et 14 juin à Paimboeuf et les 15 et 16 juin à Nantes, ponton Belem. Croisière au départ de Paimboeuf à 15h10. 

Construit en 1910 à Rotterdam pour la Marine royale néerlandaise, cet ancien navire à vapeur servait à l’hydrographie, l’exploration des fonds marins. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est utilisé pour des opérations de déminage avant de retrouver sa fonction initiale jusqu’à sa mise à la retraite en 1965. Dans les années 1920-30, il transporte les reines néerlandaises en visite dans les îles. Devenu navire d’exploration et musée, c’est un autre passager qui fait sa popularité aujourd’hui : Santa Claus monte à bord chaque mois de décembre. L’Hydrograaf sert également de décor pour le cinéma. On pourra notamment le voir dans le prochain long-métrage de Cédric Klapisch, La Venue de l’avenir. C’est sa première navigation dans l’estuaire de la Loire. 

Visites les 15 et 16 juin à Nantes, ponton des Chantiers. Croisière au départ de Saint-Nazaire à 14h20, quai des Marées. 

Ambassadeur de Brest, la Recouvrance porte le nom du plus célèbre quartier de la ville où les femmes de marins priaient Notre-Dame pour retrouver leur fils ou mari parti en mer. C’est la réplique d’une goélette du début du 19^e siècle : « Ces bateaux militaires très rapides servaient à amener des informations dans les colonies, ils furent ensuite missionnés pour la surveillance et la répression du trafic marchand des esclaves sur les côtes d’Afrique et des Antilles », indique Cécil Keriel. La Recouvrance fut mise à l’eau en 1992 lors des Fêtes maritimes de Brest. 

Visites les 13 et 14 juin à Couëron, ponton de la Pimpante, et le 15 juin à Nantes, ponton Belem, en duo avec l’André-Yvette. Samedi 14 juin, croisière au départ de Couëron à 13h45 pour rejoindre la parade nautique. 

Il célébrera l’année prochaine son centenaire. Construit aux Sables-d’Olonne sur le modèle des thoniers à voile, ce dundee (bateau de travail destiné à la pêche) servira jusqu’en 1939 à la formation des marins avant d’être réquisitionné par les services secrets britanniques pour des missions d’infiltration et d’exfiltration des agents. Doyenne des unités navigantes de la Marine nationale, c’est un outil de formation pour ses élèves. Brest est son port d’attache. 

Visite le dimanche 15 juin à Nantes, ponton Belem. Gratuit, sur réservation. 

Sortie en 1936 du chantier naval Kéraudren à Camaret, l’André-Yvette est la plus vieille gabarre bretonne encore navigante et l’un des derniers témoins des techniques de construction de l’époque. Elle participe à la reconstruction de Brest après la Seconde Guerre mondiale en acheminant des blocs de granit. Devenue un navire de plaisance en 1975, elle sert aujourd’hui à des projets éducatifs et sociaux et emmène particuliers et entreprises à la découverte du golfe du Morbihan. 

Visites du 15 au 17 juin à Nantes, ponton Belem. 

Construit par l’association La Cale 2 l’Ile et mis à l’eau en 2011, le Saint-Michel II est la réplique d’un des bateaux ayant appartenu à Jules Verne, lancé en 1876 au Havre. L’écrivain en avait lui-même supervisé les plans : « À son bord, il a sillonné la Manche et l’Atlantique pendant 18 mois avant d’acquérir son successeur, le Saint-Michel III en 1877. Jules Verne a écrit de nombreux récits à bord de ces bateaux », rappelle Cécil Keriel. Bateau-pilote à Saint-Nazaire jusqu’en 1892 puis yacht de plaisance à Belle-Île, le Saint-Michel II est ensuite acquis par l’administration pénitentiaire de l’île avant d’être détruit en 1913.

Visites le dimanche 15 juin à Nantes, ponton Belem. Gratuit, sur réservation.