Débuter le vélo en ville : nos conseils pratiques pour rouler sereinement

Préalable important : la première condition pour rouler en sécurité est d'avoir un vélo en bon état de marche. Avant de se lancer sur la route, quelques points à vérifier (régulièrement !) : freins avant et arrière réglés, pneus gonflés, gardes-boue bien fixés, transmission en ordre... Le petit plus : « Si vous envisagez de faire du vélo tous les jours, il peut être intéressant d'investir dans des pneus anti-crevaison pour se tranquilliser », conseille Sarah Rouas, éducatrice mobilité à vélo à Provélo Ouest.

Rappelons-le, les lumières avant et arrière sont obligatoires lorsque l'on circule de nuit ou par temps couvert (les lumières clignotantes sont interdites), ainsi qu'un avertisseur sonore et des réfléchisseurs. Sarah Rouas conseille également le port du gilet jaune (bien que non obligatoire en agglomération) et d'un casque (obligatoire pour les moins de 12 ans) ainsi que d'une tenue de pluie, rappelant qu'« il n'y a pas de mauvais temps, juste de mauvais équipements ». Installer des sacoches ou un porte-bagage est également une bonne façon d'éviter le (lourd) sac à dos pendant son trajet, et les traces de sueur à l'arrivée... Elle préconise également d'investir dans un antivol type U ou antivol de cadre.

Pour les trajets réguliers, Laurent Chailloy, éducateur mobilité à vélo à Place au vélo, invite à « ne pas calquer son parcours sur le trajet voiture habituel ». Quitte à se rajouter un peu de distance, il est préférable de personnaliser son trajet pour emprunter les pistes cyclables, longer la Loire, ou encore s’éviter quelques montées ! Des applications – telles que Geovelo, mais aussi Google maps – permettent d'identifier les alternatives possibles, les temps de trajets et les dénivelés. Ensuite, il est conseillé de tester son itinéraire un jour non travaillé pour bien identifier les étapes, les giratoires, les interruptions de pistes cyclables et autres points de vigilance.

S'autoriser à prendre sa place

Nos deux éducateurs mobilité sont catégoriques : vous êtes tout à fait légitime à rouler sur la chaussée, alors rendez-vous visible ! Il est important de « ne pas faire la petite souris en longeant le caniveau car c'est comme cela que je m'invisibilise et que cela devient dangereux », explique Laurent Chailloy. Sarah Rouas conseille, elle, de se positionner à 1 mètre environ du trottoir – aussi bien pour éviter les portières de voitures inopinément ouvertes, les bouches d'égouts ou encore le verre. Cela laisse toujours un peu de marge pour ralentir et laisser passer un véhicule un peu pressé... Sur les giratoires, ils invitent également à se mettre au centre de la voie pour éviter toute tentation d'un automobiliste de nous couper la route. « Il vaut mieux se faire klaxonner que renverser », ajoute Laurent Chailloy qui rassure sur le fait que cela arrive très peu, et que la courtoisie est de mise dans la très grande majorité des cas.

Cyclistes, à vous d'en faire de même et d'être courtois envers les piétons, qui sont toujours prioritaires – notamment dans le centre historique de Nantes où les vélos sont invités à adapter leur vitesse et rouler au pas dans les aires piétonnes. Quant aux voies du tram, elles sont interdites à la circulation, sauf dans les rares cas où les voitures sont elles-même autorisées à les emprunter. La bonne façon de les traverser est de se positionner à la perpendiculaire, pour éviter tout accident.

Avoir une bonne maîtrise de son vélo

Si tout cela ne suffit pas à vous rassurer et que vous ressentez le besoin d'un accompagnement dans votre remise en selle, les deux associations proposent des stages courts pour apprivoiser votre animal mécanique. « Pratiquer de façon encadrée permet de gagner en confiance et de se rassurer », souligne Laurent Chailloy.