Une série France TV dans les coulisses du Jardin des plantes de Nantes
À la Fabrique Chantenay, un coup de pouce aux artistes locaux
Publié le 23 sept. 2025
Dernière mise à jour 24 sept. 2025
Chaque jeudi à 19h, la Fabrique Chantenay dévoile les coulisses de la création artistique lors de sorties de résidence de jeunes artistes ouverts à tous. Reportage.
De petits groupes se pressent devant l’ancien Olympic au cœur du quartier Chantenay. En cette mi-septembre, les Jeudis des Fabriques reprennent après une pause estivale. Depuis 2012, la mythique salle de concert s’est transformée en lieu de résidence artistique géré par la Ville de Nantes. « La Fabrique Chantenay a été pensée comme un lieu de création pour le spectacle vivant, qui accompagne chaque semaine des compagnies et des artistes du territoire, explique Nicolas Cadot, chargé de communication et accompagnement musique et arts visuels à la direction de l'accompagnement des projets et des réseaux artistiques. Les artistes ont carte blanche, ils sont chez eux pendant cinq jours pour travailler comme ils l’entendent, accompagnés par notre régisseur général. »
Découvrir le travail des artistes
Ce jeudi, après quatre jours de travail, Juan Pablo Miño et sa compagnie Corbo Club présentent Zamba, leur spectacle en cours d’élaboration Zamba. « Ici, contrairement à nos autres lieux comme la Fabrique Dervallières ou le Nouveau Studio Théâtre, les artistes sont en fin de création, car la salle est très équipée techniquement », poursuit Nicolas Cadot. Sur le trottoir, des habitués, des professionnels, des amis du comédien. Les Jeudis des Fabriques, qui présentent le travail de ces jeunes artistes, sont des rendez-vous gratuits et ouverts à tous.
Romain habite le quartier et apprécie de venir découvrir le travail des artistes. « J’aime regarder le programme et faire ma sélection en fonction des thématiques qui pourraient m’intéresser, détaille-t-il. Ce soir je connais le comédien et j’apprécie son travail. » Les portes s’ouvrent et le public s’installe dans les gradins. Sur la scène, des chaises, une table, des étagères garnies d’objets : guitare, bassine, ouvrages, micro. Juan Pablo Miño évoque la musique du nord de l’Argentine, son père, réfugié politique qui a fui la junte militaire en 1978 avant de s’installer à Nantes, et interroge le lien entre musique populaire et luttes populaires.
Échanges avec le public
À la fin des trente-cinq minutes de représentation, le comédien s’installe face au public pour évoquer la mise en scène. « Nous ne sommes pas sûrs du tout de ce que nous allons garder, le spectacle va encore sûrement changer », confie-t-il. Les spectateurs descendent des gradins dans un joyeux brouhaha. Verre à la main, ils échangent autour de leurs impressions avec le comédien.
« Nous avons instauré des sorties de résidence car les compagnies étaient en demande de ces temps de présentation et d’échanges avec le public », souligne Nicolas Cadot. Hélène assistait à sa première sortie de Fabrique. « C’est passionnant de voir le processus de création », sourit-elle. Sur les marches devant le bâtiment, Juan Pablo Miño est content de l’expérience. « La Fabrique Chantenay est un super outil, très bien équipé, nous avons travaillé cette semaine à la mise en espace du projet, et avoir les retours du public est fondamental, c’est ce que nous venons chercher. »
Rendez-vous le 4 octobre à Fabrique en scène(s)
Organisé chaque année à l’automne, cet évènement permet aux associations artistiques résidentes de la Fabrique Dervallières « de présenter leur travail et de proposer des ateliers, spectacles et concerts », explique Elyas Temmar, coordinateur de la mission Fabriques. Initiation au swing, à la danse Bollywood, peinture, sculpture, mosaïque, ciné-concert, théâtre, rendez-vous aux Fabriques Dervallières, allée Rosa Bonheur de 11h à 19h pour cette journée festive. Accès libre, inscription aux ateliers recommandée.