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Le cinéma Le Concorde se projette dans son prochain siècle
Publié le 25 janv. 2023
Dernière mise à jour 25 janv. 2023
Il a fêté ses 100 ans en 2017. Et se prépare aujourd’hui à entrer dans une nouvelle ère, avec un ambitieux projet d’extension et rénovation. Les explications de Sylvain Clochard, gérant du cinéma nantais.
Un nouveau chapitre va bientôt s’écrire à l’angle de la rue de la Convention et du boulevard de l’Égalité, dans le Chantenay historique, où s’élève le Concorde depuis 1917. Le cinéma de quartier va se métamorphoser à la faveur d’un projet d’extension et rénovation, qui le fera passer de moins de 300 fauteuils à près de 800. « Un projet de longue date, entre 5 et 7 millions d’euros, qui prendra le temps qu’il faudra », explique Sylvain Clochard, son gérant.
C’est au gré d’acquisitions foncières successives que l’idée d’un « Concorde augmenté » a pu émerger. Les confinements liés au Covid, loin de freiner Sylvain Clochard et son épouse Fanny, les ont incités à concrétiser le projet. À l’automne, celui-ci a passé avec succès la commission départementale d’aménagement cinématographique – examen obligatoire du fait de l’augmentation de la jauge. Prochaine étape, « le dépôt du permis de construire, sans doute courant février. On aimerait que les travaux démarrent en 2024 pour idéalement ouvrir vers 2026-27 ».
Le projet consiste à construire dans un premier temps une extension entre le bâtiment actuel et le square Danton. Elle accueillera six nouvelles salles en rez-de-chaussée. À l’étage, un rooftop et « un espace de réception pour les classes, les groupes comme les Pipelettes du Concorde et les Filmeurs du Concorde, peut-être du soutien scolaire... »
Deuxième temps : les actuelles salles 1, 2 et 3 seront réunies pour former une grande « salle hybride, avec des parois amovibles et des gradins rétractables, autorisant des configurations très différentes ». « On pourra y proposer des séances pour les tout-petits, des show-cases, du court-métrage d’école, du cinéma expérimental, du gaming sur grand écran… »
La salle 4, « un cube construit dans les années 1970 », sera démolie et son emplacement végétalisé. « On aura ainsi un espace extérieur convivial donnant sur le square du Prinquiau, et dans lequel on veut installer des food-trucks ou vendre des gaufres ou des crêpes... » Autre rénovation : celle du café Le Concorde, sur le boulevard de l’Égalité, qui offrira un espace bar convivial. Un passage couvert traversant sera aménagé entre le boulevard et le square pour desservir les différents espaces du mini-complexe de cinéma.
Indépendance
Voilà pour le contenant. Pour ce qui est du contenu, assure Sylvain Clochard, « le Concorde sera le même, mais en mieux : plus de place pour exposer correctement les films, pour travailler autour de festivals, de programmations thématiques… » Très attaché à son indépendance, le cinéma classé Art et essai cultivera son ADN : « Diversité et émergence, c’est-à-dire la diversité culturelle et la jeune création, celle qui sera le cinéma de demain. C’est là où on doit être », insiste le gérant, qui établit son audacieuse programmation « avec une centaine de distributeurs de films, là où un multiplexe n’en compte qu’une trentaine ».
Le Concorde en chiffres
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100 000
entrées par an
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400
films projetés chaque année
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50
nationalités représentées