L’intolérable quotidien des enfants à la rue
Le constat est inadmissible : en France, chaque soir, plus de 2000 enfants dorment dans la rue et 500 d’entre eux ont moins de 3 ans. L’Unicef et la Fédération des Acteurs de la
Solidarité sonnaient l’alarme en août dernier avec des chiffres d’autant plus terribles qu’ils ne sont que partiels. En effet, ils excluent les enfants dont les familles ont renoncé à se signaler au 115, ceux qui vivent en bidonvilles et les mineurEs non accompagnéEs.
En la matière, la responsabilité de l’Etat est indiscutable : impact des lois immigration et anti squat sur le nombre d’expulsions, offre d’hébergement insuffisante, abandon de la politique du logement social… Dans un mépris complet des droits des enfants, piétinant les principes juridiques de l’accueil et après avoir balayé sa promesse d’allouer 120 millions d’euros à l’hébergement d’urgence, l’Etat se désengage toujours plus.
Comment peut-on laisser faire quand on sait que la saturation du parc d’hébergement entraîne un resserrement toujours plus violent des “critères” de mise à l’abri ? Les femmes enceintes, les familles avec de très jeunes enfants ne sont jamais assurées de trouver un toit. Sans solution, elles dormiront dans une voiture, un abri précaire ou dehors.
On le sait, les conséquences de ces situations sur les enfants sont graves. Les expériences vécues dans la petite enfance exercent une influence considérable sur leur avenir. Ils sont victimes de privations qui affectent durablement leur santé mentale et physique. Leurs droits fondamentaux sont littéralement bafoués : droit d’être protégéEs, droit au logement, à la santé, à l’éducation.
A Nantes, ce drame est quotidien et la situation empire. La récente occupation du gymnase Emile Morice, les mobilisations des équipes et des familles au sein d’écoles nantaises le rappellent. Nous redisons ici tout notre soutien aux initiatives citoyennes et solidaires qui permettent de mettre à l’abri celles et ceux qui dorment dehors.
Ce qui est fait à Nantes n’est pas suffisant et nous refusons de nous y résoudre. C’est pour cela que nous, éluEs écologistes et citoyenNEs, exigeons le respect du principe premier de mise à l’abri : ON PROTEGE D’ABORD, ON DISCUTE ENSUITE.
Pour cela, des locaux immédiatement disponibles existent et constituent des solutions d’hébergement : seule la volonté politique manque aujourd’hui. Conjuguée au professionnalisme de notre tissu associatif et à la mobilisation des habitantEs, elle permettra qu’enfin plus aucun enfant ne dorme à la rue.
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