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Rêve de chèvre, une ferme laitière agroécologique
Publié le 20 nov. 2025
Dernière mise à jour 20 nov. 2025
À Vertou, Angélique et Julien Marchais élèvent 60 chèvres poitevines. Le lait est transformé sur place en fromages et yaourts bio. Engagé dans l’agroécologie, le couple développe également des ateliers pédagogiques.
Julien Marchais et sa compagne, Angélique, ont repris à l’été 2023 une ferme caprine, arrêtée en 2020. Une reconversion pour cet ancien salarié du bâtiment au parcours atypique : « J’ai monté un commerce de crêpes-galettes, un bureau d’études thermiques et une entreprise de maçonnerie avant de prendre ce virage. C’est une démarche personnelle, introspective, qui m’a amené à repenser ma façon de consommer et mon rapport au vivant.
» Le couple, qui loue 17 hectares à la Ville de Vertou, envisage la ferme « comme un bien commun dont il faut prendre soin
».
Du lait transformé sur place en fromages et yaourts bio
Avec 28 chèvres poitevines et 2 boucs au démarrage, l’exploitation atteint en 2025 sa capacité maximale : « 60 chèvres. C’est le seuil qui nous permet de porter financièrement notre vie de famille, la ferme et d’embaucher prochainement deux personnes.
» Les caprines, choisies pour « leur rusticité adaptée aux terres humides des bords de Sèvre
», pâturent dans des prairies aux 12 variétés d’herbes associées à des mélanges de céréales – pois, fève, blé – et du maïs concassé pour l’énergie. « La variété de l’alimentation, c’est la clé
», assure l’éleveur qui soigne aussi ses animaux avec des compléments alimentaires naturels pour booster leur immunité.
La production laitière (35 000 litres à l’année) est transformée sur place en fromage de chèvre, yaourts, fromage blanc, faisselle et tartinables. Les produits sont commercialisés en vente directe, sur les marchés de la métropole, dans des AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), des fermes, des hypermarchés et des fromageries à Vertou, Saint-Sébastien et sur la côte. « On fournit aussi le collège Lucie-Aubrac à Vertou. On a lien très fort avec la cuisine de cet établissement et leur volonté de proposer du bio et du local
», souligne Julien Marchais.
Une ferme soucieuse de l’environnement
S’inscrivant dans l’agroécologie, l’éleveur a planté 350 m de haie bocagère dans son exploitation : « Ça permet de nourrir les animaux mais aussi de recréer un corridor migratoire pour la faune présente sur le site et de freiner le lessivage des terres.
» Deux nouvelles haies de 110 m de long chacune seront plantées samedi 13 décembre (voir ci-dessous) en partenariat avec l’association Repousse et Nantes Métropole. L’éleveur réfléchit également à un système de phytoépuration pour assainir les eaux, « polluées par d’autres agricultures et les activités du quotidien
», qui traversent sa ferme et sont ensuite rejetées dans la Sèvre.
Julien Marchais développe également un pôle pédagogie avec la Ville de Vertou pour accueillir du public. Et aimerait créer une association, baptisée « Les amis de la ferme », avec des bénévoles investis dans la vie de l’exploitation : accueil des visiteurs le mercredi après-midi, petite guinguette, ateliers autour de la low-tech (technologies durables)…
Une plantation participative le 13 décembre
La ferme et l’association Repousse invitent les habitantes et les habitants de la métropole à mettre les mains dans la terre samedi 13 décembre, de 13h à 17h. L’objectif ? Planter 170 arbres et arbustes pour venir créer deux haies bocagères de 110 m de long chacune. 30 volontaires sont attendus. Pour participer, il suffit de vous inscrire auprès de l’association Repousse en indiquant le nombre de participants et leur âge. Par mail : clara.repousse@gmail.com. Ou par SMS au 06 42 08 40 78.
Prévoir une tenue adaptée (bottes, imperméable). Les outils sont fournis sur place.
Pratique
Rêve de chèvre, route de Saint-Fiacre à Vertou.
Vente directe le mercredi de 16h à 18h30.
Contact : 06 47 25 05 83, revedechevre@gmail.com
Des produits locaux pour vos repas de fête ?
Volailles, fruits et légumes, fromages, boissons… Les fêtes de fin d’année sont l’occasion d’acheter de bons produits de saison, issus du savoir-faire des agricultrices et agriculteurs locaux. Dans la métropole nantaise, beaucoup misent sur la qualité et l’agriculture biologique. 70 d’entre eux vendent leurs produits en circuits courts : marchés, paniers, vente à la ferme… Pour les trouver et favoriser l’achat local, consultez la carte publiée par Nantes Métropole.