« Les couleurs du vivant », par Jean-Michel Gibert

Le monde vivant déploie une remarquable diversité de couleurs et de motifs. Étant à l'interface entre les organismes et leur environnement, la coloration est impliquée dans des rôles variés (par exemple camouflage, comportement reproducteur ou pour les fleurs attraction des pollinisateurs...). La coloration fait intervenir la chimie (pigments) et la physique (couleurs structurelles). Elle se met en place au cours du développement et implique de nombreux gènes, mais elle peut également être modulée par l'environnement. Au cours de la conférence, j'expliquerai en utilisant des exemples visuels les rôles des couleurs et des motifs, comment ces derniers sont générés et comment ils varient et évoluent en décrivant le rôle des gènes et de l'environnement.
Ingénieur agronome de formation (INA-PG), Jean-Michel Gibert a ensuite fait une thèse à l'Université Pierre et Marie Curie, puis trois stages postdoctoraux à l'étranger où il s'est intéressé au rôle des gènes et de l'environnement sur le développement de la drosophile, la petite mouche du vinaire. Il a été recruté au CNRS en 2012 au Laboratoire de Biologie du Développement (CNRS Sorbonne Université, Paris), maintenant Développement, Adaptation et Vieillissement, où il co-dirige une équipe de recherche. Son équipe étudie le rôle des gènes et de l'environnement sur le développement de la Drosophile. Ils s'intéressent en particulier à la régulation de la compaction de certaines régions des chromosomes au cours du développement ou en réponse à l'environnement. La pigmentation fait partie des traits morphologiques dont ils ont étudié le développement et elle continue à être un de leurs modèles.