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On a grimpé l’escalier de la falaise avec François Delaroziere

ActualitésPublié le 27 octobre 2020

Au fil des 177 marches, le directeur artistique de la compagnie la Machine raconte la genèse de ce nouvel équipement reliant le bas de la carrière Miséry au square Maurice-Schwob.

Comment est né le projet d’escalier ?

J’ai visité ce lieu magnifique pour la première fois dans les années 2003-2004 avec mes étudiants en scénographie. Ils avaient imaginé, dans ce qui était alors une friche, une sorte de fête foraine ! Puis quand on a imaginé l’Arbre aux hérons, l’idée de relier la partie haute de la carrière à la partie basse est très vite apparue. J’ai d’abord pensé à une machine ascenseur, qui aurait intégré des locaux d’exploitation. Finalement, dans les discussions avec les porteurs du projet, l’idée est venue de dessiner un escalier. J’en ai étudié beaucoup et souvent, les architectes proposent une tour avec un escalier intérieur et une passerelle, c’est un peu standardisé. Mais on trouve aussi dans le monde beaucoup d’escaliers dans la roche, et j’ai trouvé que c’est ce qu’il y avait de plus beau à offrir : une promenade au plus proche de la falaise, de palier en palier, comme un voyage à fleur de roche.

Comment s’est déroulée la phase de construction ?

Une quinzaine de constructeurs de La Machine y ont travaillé depuis octobre 2019, même durant le confinement. On est parti d’un scan numérique de la falaise, qui permet d’avoir une image précise de la roche, avec certains éléments adaptés sur mesure pour que ça se cale vraiment. Pour la conception, j’ai utilisé le langage ornemental du futur Arbre aux hérons, en allant au bout du détail. Le perron de l’escalier intègre des carreaux de ciment peints, comme si c’était des vestiges des brasseries installées ici autrefois. Les socles coffrés rappellent de la menuiserie, avec des lignes de couleur qui relèvent les volumes… J’ai même dessiné les clous qui retiennent le grillage de consolidation, qui a été disposé de manière la plus graphique possible. La partie invisible de l’Escalier, c’est le système d’ancrage dans la roche  : des tiges de 4 m de long et 40 mm de diamètre, fabriquées et mises en œuvre par l’entreprise Charier.

À votre avis, comment les habitants vont-ils s’emparer de ce nouvel équipement ?

C’est un lieu à vivre ! Le balcon principal a un banc pour qui la roche sert de dossier incliné, on a aussi un "balcon des amoureux" – on espère qu’il auront plaisir à venir là ! La guérite du square, qui est la destination finale et que des jeunes utilisaient déjà, offre une magnifique vue sur le jardin. Enfin, la végétation va elle aussi reprendre ses droits.

28 m de dénivelé
 

177 marches

4 belvédères

À noter

L’Escalier de la falaise est en accès libre, aux heures d’ouverture du square Maurice-Schwob et du Jardin extraordinaire.

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