Aux murs, des fresques animalières où l’on croise un macareux, un héron et bien d’autres spécimens à pattes, à plumes ou à nageoires. Dans les open spaces, de vastes bureaux à partager, construits à partir d’ancien podiums de défilés de mode. Ici, tout ou presque est issu de l’économie circulaire. Bienvenue à Open Lande, rue de l’île Mabon à Nantes, nouveau tiers-lieu (espaces ouverts et hybrides facilitant la rencontre d'acteurs) dédié aux projets à impact social et environnemental.
“On voulait un lieu qui reflète l’écosystème Open Lande, la coopération entre les activités humaines et le vivant, dans un cadre professionnel. L’idée est de montrer que l’on peut créer des projets artistiques et entrepreneuriaux en mettant la démarche de l’écologie au coeur”, explique Walter Bouvais, l’un des quatre cofondateurs avec Marine Laurent, Pascale Guiffant et Sylvain Mauger.
Depuis le 14 septembre 2020, une trentaine de places de coworking sont accessibles dans ce local de 300 m2 reconfiguré par Studio Katra et le collectif bouguenaisien Inch. “Le coworking s’adresse à des professionnels ou de petites équipes qui souhaitent s’implanter dans un lieu pour y travailler, créer du réseau. Assez vite viendra l’accueil d’événements et de séminaires que nous organisons pour le compte de tiers”, détaille Walter Bouvais.
Besoin d’énergie urbaine
Mais au-delà de ces deux missions, Open Lande vise surtout à accompagner des projets grâce à un parcours sur mesure: “Il y’a d’abord une phase d’inspiration, faire prendre conscience des enjeux et inspirer autour des opportunités de création de projets sur les thématiques de l’impact social et environnemental. Ensuite une phase de formation technique à la création de projets d’impact, avec des formations sur trois jours ou des séminaires d’une journée, et enfin une phase de création de projet, où l’on accompagne des individus, des entreprises voire des territoires à monter leur projet d’impact. On travaille sur la raison d’être, sur l’open source, la viabilité éco, l’intégration dans un territoire donné, la communication, le financement…”
Développée pendant deux ans sur le site de Land Rohan, à Vigneux de Bretagne, l’écosystème Open lande (à la fois une association et une entreprise) a permis de faire germer des projets comme MiniBig Forest. Mais pour poursuivre son développement, il fallait rejoindre Nantes. “Pour structurer une communauté professionnelle autour d’Open lande, nous avions besoin de l’énergie urbaine, résume Walter Bouvais. C’est pour cela que nous avons décidé d’implanter notre QG en ville.” A ce jour l’entreprise fonctionne avec sept personnes. “L’objectif est d’une dizaine d’emplois d’ici un à deux ans si on se développe bien. Mais notre vocation, c’est d’aider à créer d’autres emplois dans des projets d’impact.”