Solidair'été : du réconfort et un panier-repas pour les plus démunis

Il est 10h à l’école Léon-Blum, en plein centre-ville. Les enfants sont partis en vacances, mais depuis le 17 juillet, la cour de l’école ne désemplit pas, elle a été réaménagée en lieu d’accueil et de distribution alimentaire pour les personnes les plus démunies. Déjà, une trentaine d’accueillis sirotent un café et mangent un petit-déjeuner sur quelques tables installées à l’ombre. Il y a des femmes et des hommes, des jeunes et des moins jeunes. Tous ne parlent pas la même langue mais tous s’offrent un temps de réconfort dans le partage et la convivialité.

« Avec les beaux-jours, les bénévoles et les associations prennent des vacances. Mais pour garantir une offre et maintenir le lien avec les plus fragiles, le dispositif Solidair’été a été mis en place », explique Noé, coordinateur de l’opération. « Solidair’été est porté par la ville et l’association Un Brin de causette, depuis 2010. L’idée, c’est d’offrir un petit déjeuner à manger sur place et un panier repas pour le midi. L’accueil est gratuit, inconditionnel. » Entre 80 et 120 personnes défilent chaque jour dans les lieux de l’opération. « Pour accueillir les usagers dans les meilleures conditions, nous recrutons de nouveaux bénévoles, n'hésitez pas ! »

Un café, un sourire

Quand on s’installe autour d’une table, la discussion est facile. « J’étais cuisinier en Ukraine et je suis arrivé en France il y a 3 ans. En attendant de trouver une situation stable, je donne de mon temps à des associations locales », témoigne Vassili, la cinquantaine. Plus loin, Roberto, cheveux blancs bien coiffés, nous propose de poser pour des photos. « Mon fils est devenu mannequin à Paris, peut-être qu’on est tous photogéniques dans la famille », plaisante-t-il. « Je viens pour manger un morceau mais surtout pour discuter un peu avec les bénévoles et les accueillis. J’ai un toit, mais ce qui me pèse le plus, c’est la solitude… Alors c’est toujours un moment important. Heureusement, Nantes et ses habitants sont très solidaires avec les personnes qui traversent des situations difficiles. »

À côté de l’équipe de Solidair’été, Stéphane sirote tranquillement un café. Il est à la fois usager et bénévole du lieu. « Je suis très endetté et ça m’a conduit à de vrais problèmes financiers ces derniers mois. Avec l’inflation, je ne m’y retrouve plus, alors, pour la première fois de ma vie, j’ai poussé la porte des associations. J’y ai trouvé des personnes fabuleuses, un vrai soutien et de l’aide, sans jugement. Je prépare une formation pour retrouver le chemin de l’emploi. En attendant, je donne des coups de main quand on a besoin de moi, ça fait du bien de se sentir utile. Il n’y a pas de honte à demander de l’aide, tout le monde peut en avoir besoin un jour ou l’autre. »

Été comme hiver, la Ville et ses partenaires se mobilisent pour les plus démunis, vous pouvez trouver tous les lieux d'accueil et d'urgence sociale en ligne ou répertoriés dans ce guide officiel.