Cinq ans après son transfert, le MiN joue la carte de l'écologie et de la solidarité

Deuxième Marché d’intérêt national de France derrière celui de Rungis, le MiN affiche, cinq ans après son transfert, une belle santé économique avec 428 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, 200 000 tonnes de produits commercialisés chaque année, 140 entreprises et 97 % de taux d’occupation. Entre 2019 et 2024, le nombre d’acheteurs sur site est passé de 3500 à plus de 4500 et le nombre d’emplois de 800 à 1250.  « Cela représente 9 % des emplois du territoire, c’est une vraie locomotive au niveau économique », souligne Agnès Bourgeais, maire de Rezé, jeudi 30 mai. Pour Fabrice Roussel, premier vice-président de Nantes Métropole en charge de l’économie, « cet équipement joue un rôle majeur dans l’écosystème agroalimentaire local tout en s’impliquant dans les enjeux de transition écologique et de résilience du territoire ».

Un MiN plus écolo et solidaire

Déjà bousculé par la crise sanitaire, le MiN a ensuite su s’adapter face à la crise énergétique de 2022. Ses 31 000 m² de panneaux photovoltaïques - la plus grosse centrale de l’Ouest - et les efforts de tous les opérateurs ont permis de baisser de 13 % la consommation globale d’énergie entre 2020 et 2023. Le MiN produit aujourd’hui 12,8 % de l’électricité qu’il consomme. Pour poursuivre cet effort de sobriété, il intégrera en 2025 le groupement d’achat d’énergie piloté par Nantes Métropole. « C’est un équipement qui allie depuis 5 ans performance économique, écologique et sociétale, résume Mahel Coppey, présidente de la SEMMINN. L’objectif, c’est qu’il soit un maillon de la chaîne sur la capacité de résilience de notre territoire. » La mise en place d’une plateforme dédiée à la valorisation des déchets a permis de passer de 30 % de tri en 2019 à 94 % de déchets triés et valorisés en 2024. Entre 2022 et 2023, le volume de déchets a baissé de près de 8 %.

Le MiN est également engagé contre la précarité alimentaire. Le Secours populaire, qui fédère 17 associations, est présent sur le site où il récupère les invendus en direct. « Entre 2019 et 2023, on est passé de 400 à 1900 tonnes d’invendus redistribués », indique Mahel Coppey. Parmi les autres axes de travail : une attention portée aux circuits courts mais aussi à l’emploi, avec des matinées de l’emploi mettant en relation les opérateurs du site et des habitants en recherche d’emploi, et le développement de services pour faciliter le quotidien des entreprises. Des moutons sont récemment arrivés pour faire de l’éco-pâturage sur les espaces verts !