Sécurité routière : « La prévention, c’est du temps long »

Quel est l’objectif de ce parcours ? 

« Nous avons repéré six adolescents de 14 à 17 ans se mettant en danger avec des deux-roues sur l’espace public. L’objectif de notre accompagnement était à la fois de leur permettre de financer leur permis AM (anciennement BSR, NDLR) grâce à des chantiers dans les immeubles de Nantes Métropole Habitat (NMH) et de les sensibiliser aux conduites à risque sur la route avec des temps de prévention. »

Quelles ont été les étapes ? 

« Le parcours a démarré en novembre 2024. Nous avons eu plusieurs modules avec différents partenaires : simulateur de conduite avec le Département pour montrer les risques liés à la consommation de substances et à la fatigue, réactiomètre avec la Fédération française des motards en colère, simulation d’intervention sur un accident avec les pompiers de Saint-Herblain, initiation au rugby fauteuil, sensibilisation au partage de la route avec Naolib, exposition 13/18 Questions de justice avec des médiateurs de quartier… Et une rencontre, marquante, avec des personnes en situation de handicap au pôle de médecine physique et réadaptation de l’hôpital Saint-Jacques. En parallèle, les jeunes sont intervenus dans les halls d’immeubles de Nantes Métropole Habitat pour financer leur permis. Ils l’ont tous obtenu lors des vacances de février. La Ville offre un casque et des gants à chaque jeune. » 

Quel bilan faites-vous de l’expérience ? 

« Une soirée de clôture s’est tenue le jeudi 3 avril au studio 11/15 avec les participants, leurs parents et en présence de Denis Tallédec, conseiller municipal délégué à la prévention de la délinquance, l’aide aux victimes, la circulation et le stationnement. Nous espérons maintenant que ces actions de prévention leur permettront de réfléchir à leurs comportements sur la route et qu’ils arrêteront de se mettre en danger. Nous avons senti une réelle prise de conscience lors de la rencontre à l’hôpital Saint-Jacques. Maintenant, il faut que ça chemine dans leur tête. La prévention, c’est du temps long. Ils peuvent aussi en parler à leurs amis. L’idée, c’est que ça fasse tache d’huile. » 

L’opération est-elle renouvelée ? 

« Oui, la mission prévention porte deux projets de ce type par an. Avec, à chaque fois, six jeunes issus de deux quartiers politique de la ville (QPV). Des collègues accompagnent actuellement des personnes de Nantes Nord et de Breil-Dervallières. Et nous renouvellerons le projet en septembre prochain. »