Dans les pas de l’UMTC, la police du réseau Naolib
Publié le 22 mai. 2025
Dernière mise à jour 22 mai. 2025
Vols, malaises, agressions… Les 32 policiers de l’Unité métropolitaine des transports en commun (UMTC) veillent chaque jour sur les lignes du réseau Naolib et aux arrêts. Reportage embarqué un soir de mai, au plus près de leurs interventions.
18h : Orvault-Morlière
C’est à proximité de cet arrêt de tramway et de son parking relais (P+R) que les policiers de l’UMTC sont intervenus quelques jours plus tôt, après un vol de téléphone avec violence. « Deux individus, déjà connus des services de police, s’en sont pris à un jeune de 17 ans. C’est le père de la victime qui nous a alertés alors que nous patrouillions dans le secteur », raconte Nicolas, l’un des agents. Les auteurs sont rapidement interpellés, non loin de l’église Sainte-Thérèse, et conduits au commissariat à Waldeck-Rousseau pour leur placement en garde à vue par la police nationale. Le secteur Morlière, bien connu des forces de l’ordre, fait l’objet d’une surveillance renforcée depuis plusieurs mois : « Nous savons que des jeunes y commettent régulièrement des agressions et des dégradations, alors nous y menons des patrouilles fréquentes. »
18h58 : Beauséjour
« Une jeune femme fait un malaise, vous pouvez venir ? » Des passagers, tout juste descendus du tramway, interpellent Gwen et sa brigade. La victime est en bord de quai, prise de vomissements. Les agents la mettent en sécurité, puis contactent les pompiers qui arrivent sur place quinze minutes plus tard. Diagnostic : un gros malaise vagal. Plus de peur que de mal. « Ces gestes de secours font aussi partie de nos missions, souligne Gwen. Nous sommes tous formés et équipés pour intervenir en cas d’urgence. »
21h06 : Pirmil / Rezé
Alors que la brigade prend sa pause repas à la Manufacture – quartier général de la police municipale –, la radio de Gwen crépite. À l’autre bout, un régulateur du PC Sûreté du réseau Naolib : « Nous avons un conducteur de bus, ligne 42 arrêt Pirmil, qui a déclenché son appel de détresse. » Les agents s’équipent de leurs gilets pare-balles et quittent la « Manu » à toute vitesse, à bord de deux véhicules, gyrophares allumés. Les informations se précisent : un homme de 20 ans vient d’être agressé dans le bus par quatre individus, à qui il avait demandé de faire moins de bruit. Le premier équipage se rend auprès de la victime. Dans le second véhicule, Gwen, Antoine et Franck partent à la recherche des agresseurs qui se sont fait la malle. En vain. « Il y a forcément de la déception, reconnaît Antoine, chef de patrouille ce soir-là. Mais la victime a porté plainte, c’est essentiel pour la suite de l’enquête. » La soirée se poursuivra tard dans la nuit, avec une fin de service prévue à 1h du matin.
L’alcoolisation, premier motif d’intervention pour l’UMTC
L’Unité métropolitaine des transports en commun, composée de 32 agents, patrouille du mardi au samedi de 11h à 1h du matin, et le lundi jusqu’à 19h45. En 2024, elle a procédé à 277 interpellations pour des motifs variés. L’alcoolisation – les ivresses « publiques et manifestes » – en est la première raison.